Les perspectives pour l’économie suisse sont sous pression mais restent robustes, selon le baromètre conjoncturel du KOF publié vendredi, qui note cependant une détérioration dans la chimie et la pharmacie, le premier secteur d’exportation du pays alpin.
En février, ce baromètre qui permet de traquer la tendance à court terme pour le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse, a reculé de 1,3 point pour revenir à 101,7 points, après une embellie en janvier, a indiqué dans un communiqué le centre de recherches conjoncturelles de l’école polytechnique fédérale qui le calcule tous les mois.
Il reste cependant au-dessus du seuil des 100 points, qui marque le seuil de croissance pour l’économie helvétique.
« La conjoncture suisse ressent des vents contraires mais affiche des perspectives robustes », estiment donc les chercheurs de cet institut.
Les différents sous-indicateurs dans la production « sont tous sous pression à l’exception du secteur de la construction », notent-ils, au regard de « mauvaises perspectives » quant à la situation générale des affaires.
Les indicateurs concernant les carnets de commandes et les exportations sont en revanche plus favorables, selon eux.
Les sous-indicateurs pour l’industrie électrique et le secteur de la métallurgie « affichent à nouveau des perspectives positives », selon leurs relevés.
Par contre, ils sont « particulièrement en baisse » dans la chimie et la pharmacie ainsi que dans la construction mécanique et secteurs liés à la construction automobile.
L’an passé, les commandes dans l’industrie helvétique ont quasi-stagné par rapport à leur niveau de 2023, face à une baisse de la demande en provenance notamment d’Allemagne, le premier partenaire commercial de la Suisse en Europe.
En 2024, les exportations du secteur de la chimie et de la pharmacie ont progressé de 10% par rapport à l’année précédente, selon l’office fédéral de la douane.
Mais celles des machines et équipements électriques, le deuxième secteur d’exportation de la Suisse, ont reculé de 2,6% tandis que celles liées au travail des métaux ont chuté de 6,2%.