Alger : Journée de sensibilisation sur le jeûne et les maladies chroniques

Une journée de sensibilisation sur le jeûne durant le mois de ramadhan, chez les personnes souffrant de pathologies chroniques, a été organisée dimanche au Centre hospitalo-universaitaire (CHU) Issad Hassani de Beni-Messous à Alger.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la semaine de sensibilisation lancée par le ministère de la Santé, a été marquée par des communications de spécialistes qui ont mis l’accent sur les spécificités et les thérapies de chaque pathologie chronique.
« Le jeûne est déconseillé, entre autres, aux personnes atteintes de tuberculose, car ne devant pas interrompre leur traitement au risque d’aggraver leur maladie », a indiqué le Pr Merzak Gharnaout, directeur des activités médicales et paramédicales (DAMP) et également chef de service de pneumologie au niveau de cet établissement hospitalier.
Il a, en outre, mis en garde contre les risques des maladies liées aux insuffisances respiratoires, asthmatiques et broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO) dont les personnes atteintes ne sont pas autorisées à observer le jeûne.
Intervenant sur « le ramadhan et les pathologies digestives », le Dr Salim Larbani du service de médecine interne du même CHU, a recommandé aux patients de « s’en remettre à la décision du médecin traitant », considérant que « les malades atteints de pathologies comme l’ulcère évolutif, la cirrhose décompensée ou la pancréatite aiguë doivent être exemptes du jeûne ».
Pour les malades en mesure de jeûner, il a préconisé de « privilégier des repas légers au moment du f’tour, les aliments riches en fibres et de réduire le sucre et le gras ».
Durant cette rencontre scientifique, plusieurs autres intervenants ont expliqué les situations permettant le jeûne, tout en recommandant le respect de certaines mesures et la surveillance par le médecin traitant.
Convié à apporter son éclairage en qualité de théologien, le Pr Kamel Chekkat a estimé que « c’est le pôle médical qui est habilité à donner son avis sur le jeûne en cas de maladie », rappelant, par la même occasion, « l’obligation de préserver la vie humaine prônée dans le Saint Coran ».
A noter que la semaine nationale de prévention contre les risques sanitaires du jeûne chez certains patients se tient du 16 au 20 du mois courant sous le slogan « Pour un ramadhan sain et serein, évitons les excès pour notre santé ».