Les explosions nucléaires menées par la France coloniale dans le Sahara algérien, le 13 février 1960, constituent un « crime contre l’humanité », a-t-on encore affirmé lors d’une conférence tenue, dimanche à la Bibliothèque principale de lecture publique « Dr Yahia Bouaziz » de Mascara.
Dans ce cadre, le chercheur en histoire du mouvement national et de la Révolution de libération, et président du bureau de la wilaya de l’Association nationale du 8 mai 1945, Ahmed Touaguine, a souligné dans sa conférence intitulée « Les explosions nucléaires françaises, l’histoire noire du colonialisme », que « ces explosions sont un crime contre l’humanité et font partie des méthodes barbares de l’occupation commises contre le peuple algérien ».
Le conférencier a également considéré que les explosions nucléaires effectuées par la France coloniale dans le Sud du pays constituaient un « génocide » contre les habitants de la région, citant Reggane (wilaya d’Adrar) notamment, dénonçant les destructions engendrées et leurs graves conséquences sur la santé humaine et tout être vivant.
Il a rappelé que ces explosions avaient pour objectif de « faire souffrir le peuple algérien et ses ressources naturelles », soulignant que ce genre d’actions abjectes de la part du colonialisme français s’ajoute a d’autres « actes horribles et atroces commis contre les Algériens, tels que la décapitation des résistants algériens et l’exposition de leurs têtes au musée de l’Homme à Paris ».
Le conférencier a également insisté sur l’importance de tenir de telles conférences historiques pour sensibiliser la génération actuelle aux crimes commis par l’occupation française contre le peuple algérien sans défense et contre ses ressources naturelles.
Cette conférence a été organisée à l’initiative de la Bibliothèque principale de lecture publique « Dr Yahia Bouaziz » en coordination avec la Direction des Moudjahidine et Ayants-droit, dans le cadre de la commémoration du 65e anniversaire des explosions nucléaires françaises dans le Sahara algérien, avec la participation de plusieurs enseignants de l’Université « Mustapha Stambouli » de Mascara, d’intéressés par l’histoire de la Révolution de libération dans la région, ainsi que des moudjahidine et élèves des établissements scolaires du chef-lieu de la wilaya.
En marge de cette rencontre, une exposition a été organisée, mettant en lumière à travers des livres, des affiches et des brochures, les effets négatifs des explosions nucléaires françaises du 13 février 1960 sur l’Homme et l’environnement.
