Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé vendredi son inquiétude face à la « détérioration rapide » de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), affirmant que la guerre avait laissé environ 350.000 personnes sans abri. Le porte-parole du HCR, Eujin Byun, a déclaré aux journalistes à Genève par liaison vidéo qu' »environ 350 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays n’avaient pas d’abri car leurs camps temporaires avaient été détruits ou des munitions non explosées les rendaient dangereux ». Environ 70% des camps de Goma sont détruits, et d’autres à Minova sont endommagés, selon le HCR. « Des centaines de milliers de personnes vivent désormais dans des abris de fortune », a ajouté Byun. Les rebelles progressent vers le sud depuis qu’ils ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC, à la fin du mois dernier. Environ 3000 personnes sont mortes au cours des jours de violences qui ont précédé la prise de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, selon les Nations Unies.
Plus de 80 morts dans une attaque de milices dans l’est (nouveau bilan)
Plus de 80 civils ont été tués dans une attaque nocturne du groupe armé CODECO contre un groupe de villages de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en début de semaine, a annoncé la mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays (MONUSCO).
L’attaque est survenue dans la nuit de lundi à mardi dans le territoire de Djugu, province de l’Ituri. Un précédent bilan faisait état de 51 morts. La MONUSCO a déclaré jeudi avoir déployé des soldats de la paix pour contrer l’assaut le plus rapidement possible, mais expliqué que « l’utilisation par les assaillants d’armes blanches plutôt que d’armes à feu plus bruyantes avait retardé sa réponse ».
Une fois les Casques bleus sur le terrain, le groupe avait « malheureusement déjà tué plus de 80 civils, incendié des maisons et semé la panique parmi la population », a indiqué la mission dans un communiqué.
La CODECO (Coopérative pour le développement du Congo) fait partie d’une myriade de milices qui se disputent les terres et les ressources dans l’est de la RDC. Elle cible fréquemment les camps de déplacés, qui se sont multipliés depuis les récentes avancées des rebelles du M23.
Les rebelles du M23 progressent vers le sud depuis qu’ils ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC, à la fin du mois dernier. Environ 3000 personnes sont mortes au cours des jours de violences qui ont précédé la prise de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, selon les Nations Unies.