Aïn Temouchent : Des « mesures urgentes » pour pallier le manque d’obstétriciens et de gynécologues (wali)

Le wali de Aïn Temouchent, Mabrouk Ouled Abdennebi, a mis l’accent, jeudi, sur la nécessité d’adopter des « mesures urgentes » pour prendre en charge le manque d’obstétriciens et de gynécologues dans le secteur de la santé de la wilaya, afin d’éviter de transférer les femmes enceintes vers des établissements hospitaliers situés en dehors de la wilaya.
Lors de sa supervision de la réunion du Conseil exécutif de la wilaya, M. Ouled Abdennebi a insisté sur la mise en place d’une plateforme de coordination avec des spécialistes privés en gynécologie et obstétrique dans le cadre du code de déontologie professionnelle des médecins, « afin de combler le déficit observé dans ce domaine au sein des structures hospitalières publiques de la wilaya ».
Il a appelé les responsables du secteur de la santé à trouver une solution au problème des transferts de femmes enceintes vers des établissements extérieurs à la wilaya en raison du manque de spécialistes dans le secteur public, en attirant des gynécologues-obstétriciens dans le secteur public et en signant des accords de coopération avec des praticiens privés pour prendre en charge ces cas.
La direction de la Santé et de la Population de la wilaya (DSP) de Aïn Temouchent a recensé « 398 cas de transferts vers l’extérieur de la wilaya au cours de l’année écoulée, dont la majorité concerne des femmes enceintes dirigées vers l’établissement hospitalier de la commune de Remchi, à Tlemcen, ainsi que vers l’hôpital « 1er- Novembre » à Oran, en raison du manque de gynécologues-obstétriciens à Aïn Temouchent », a indiqué le DSP de cette collectivité locale de l’Ouest, Abdelkrim Mohamed Zelmat.
La wilaya dispose actuellement de seulement quatre spécialistes en gynécologie et obstétrique répartis entre l’hôpital spécialisé de maternité et de pédiatrie, les hôpitaux de Hammam Bouhadjar et de Beni-Saf, ainsi que 18 spécialistes relevant du secteur privé, a précisé M. Zelmat, ajoutant que ses services prévoient l’arrivée de quatre nouveaux spécialistes dans cette spécialité au cours de l’année en cours.
Le secteur œuvre également à mettre en œuvre un accord de coopération avec l’hôpital « 1er Novembre » d’Oran pour bénéficier de missions spécialisées dans ce domaine, a-t-il fait observer.