RD Congo : Au moins 51 personnes tuées par des hommes armés dans le nord-est

dknews
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Au moins 51 personnes ont été tuées par des hommes armés dans le nord-est de la RDCongo, a-t-on indiqué mardi de sources locales et humanitaires.
Lundi, des miliciens de la Codéco (Coopérative pour le développement du Congo) « ont tué 51 personnes », en majorité des civils déplacés, dans trois localités voisines situées dans la province de l’Ituri, a déclaré le président de la société civile du territoire de Djugu qui englobe ces localités, Jules Tsuba, cité par des médias.
« C’est encore un bilan provisoire car la fouille se poursuit. Il y a 43 cases incendiées et d’autres victimes ont été brûlées dans leurs cases. Il y a une dizaine de blessés », a précisé M. Tsuba.
Le bilan et les circonstances de ces attaques, qui ont eu lieu à environ 80 km au nord-est de Bunia, la capitale provinciale, ont été confirmés par plusieurs sources humanitaires.
Les Casques bleus de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) ont tenté d’intervenir pour empêcher ces tueries, selon ces mêmes sources.
« Les forces armées de la République démocratique du Congo, avec leurs partenaires, sont intervenues, et cette intervention a limité les dégâts », a, de son côté, déclaré le porte-parole de l’armée congolaise pour la province, dans un message diffusé à la presse mardi.

La suspension de l’aide américaine affecte les opérations humanitaires de l’ONU en RDC (responsable onusien)

La suspension de l’aide américaine a nui aux opérations humanitaires de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), a déploré mardi Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies et coordinateur résident et humanitaire de l’ONU pour la RDC.
« La situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC reste extrêmement volatile », avec une escalade des affrontements armés, des déplacements massifs et une insécurité croissante dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, a déclaré M. Lemarquis. La suspension de l’aide à l’étranger par les Etats-Unis « a un impact majeur » sur les opérations d’aide humanitaire dans le pays, a expliqué M. Lemarquis aux journalistes par vidéo depuis la capitale Kinshasa. La dépendance à l’égard du financement américain « signifie que de nombreux programmes ont dû être interrompus dans tout ce que nous faisons.
Il s’agit donc de santé d’urgence, d’abris d’urgence », a-t-il poursuivi, ajoutant que la capacité de coordination de son bureau avait dû être interrompue.
« C’est une source majeure de préoccupation pour plusieurs agences de l’ONU et ONG internationales actives sur le terrain qui ont vu leurs opérations au mieux sévèrement impactées, voire stoppées », a-t-il témoigné.
M. Lemarquis a indiqué que la seule exception à ce jour concernait l’aide alimentaire d’urgence, appelant à davantage d’exceptions de la part de Washington et exhortant la communauté internationale à intensifier son soutien à la réponse humanitaire dans le pays.
Depuis le 26 janvier, plus de 3.000 personnes auraient été tuées, 2.880 blessées et plus de 500.000 déplacées, s’ajoutant aux 6,4 millions de personnes déjà déplacées à l’intérieur du pays dans l’est de la RDC, selon les Nations Unies.

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