L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit lundi être « profondément alarmée » par la découverte de dizaines de corps de migrants dans deux charniers en Libye.
L’OIM est « choquée et inquiète à la suite de la découverte de deux fosses communes en Libye contenant les corps de dizaines de migrants, certains portant des blessures par balle », a-t-elle indiqué, dans un communiqué. Dimanche, le bureau du procureur général libyen avait annoncé que 28 corps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne avaient été retrouvés dans une fosse commune dans la région de Koufra, dans le sud-est de la Libye. L’OIM a fait état de la découverte d' »au moins 30″ corps dans un charnier dans le désert de Koufra.
Il pourrait « contenir jusqu’à 70 dépouilles » en tout, selon elle. En outre, « 19 corps ont été retrouvés dans un charnier à Jakharra (environ 400 km au sud de Benghazi) », selon le communiqué qui ne précise pas la date de la découverte. Les circonstances de la mort des migrants et leurs nationalités restent inconnues, d’après l’OIM. Les macabres découvertes sont intervenues après « une opération de police au cours de laquelle des centaines de migrants ont été sauvés des mains de trafiquants », a précisé l’OIM.
Le bureau du procureur général libyen avait évoqué un raid contre un centre de détention illégal dans la région de Koufra. Une enquête a permis d’identifier l’existence d’une « bande dont les membres séquestraient des migrants irréguliers, les torturaient et les soumettaient à des traitements cruels, dégradants et inhumains », a-t-il ajouté. Trois personnes ont été arrêtées, un Libyen et deux étrangers, selon le bureau du procureur.
