Le ministre colombien de la Défense Ivan Velasquez a annoncé vendredi qu’une offensive militaire avait débuté contre les guérilleros de l’ELN qui mènent depuis une semaine des combats meurtriers à la frontière avec le Venezuela.
« Il y a déjà eu un premier combat de l’armée contre des membres de l’Armée de libération nationale (ELN) (…) L’ordre est de prendre le territoire », a déclaré le ministre depuis la ville frontalière de Cucuta.
Plus de 9.000 soldats sont déployés dans cette région du nord-est de la Colombie, a-t-il précisé.
Cette zone a sombré dans la violence depuis que la guérilla de l’ELN, forte de 5.800 hommes, a pris pour cible des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), un groupe armé rival.
Depuis le 16 janvier, des milliers de personnes fuient les combats qui visent les dissidents des FARC, qui n’ont pas signé l’accord de paix en 2016, et des civils.
L’ELN tente d’affirmer son contrôle sur une partie de cette région frontalière, qui abrite des routes du trafic de drogue et des plantations de coca, l’ingrédient principal de la cocaïne, dont la Colombie est le premier producteur mondial.
Selon les estimations du gouvernement et des Nations unies, les combats ont fait plus de 100 morts dans le pays en une semaine, auxquels s’ajoutent des dizaines d’enlèvements et des dizaines de milliers de déplacés.
