TISSEMSILT : La région de l’Ouarsenis compte plus de 60 sites historiques

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La région de l’Ouarsenis renferme en divers endroits de son territoire des sites archéologiques
de grandes valeurs et les quelques études et analyses qui ont été dépêchés par l’agence
nationale d’archéologie et de protection des sites et des monuments historiques de Tiaret, qui
englobe les wilayas de Tiaret, Tissemsilt et El Bayadh. Par ailleurs le dossier technique en vue des
classements des sites d’Ain Tokria et Ain S’fa ont été finalisés. Le site d’Ain Tokria, qui selon les
experts, a joué un rôle des plus importants dans la stratégie militaires romaines au 3 ème siècle, ce
site situé non loin du chef lieu de la commune de Khemisti, fut une place importante dans la
frontière romaine de cette époque. Selon une étude faite autour de cet espace archéologique, il
ressort aujourd’hui que l’on observe un cimetière extra-muros, sur une terrasse de quatre escaliers.
Le site est proprement entouré d’amandiers et de vestiges d’un rempart qui aurait selon cette même
lecture de l’espace au détachement de la 11 ème cohorte des Sardes, dont on relève le passage sous
le régime de GORDIEN 3. L’étude faite notamment par un groupe d’étudiants en archéologie
dépêchés au cours de l’année 1994, signale également que la lecture de l’espace de ce même espace
fait ressortir qu’il prend départ à l’intérieur de la province par les Montagnards et au sud par les
tribus nomades qui furent régulièrement refoulés. L’effort guerrier romain a ainsi consisté à
encercler par les routes et les massifs imprenables, l’accès de la province par l’ennemi. Dans cette
région, cette voie allait de Ain Tokria à Tiaret (TINGARTIA), en passant par Ain Tissemsilt (Ex VIALAR),
Sidi Hosni (WALDECK – ROUSSEAU). Toutefois entre Tiaret et Ain Sbiha, aucune trace de vestige n’a
été relevée. Le chercheur dépêché peut également suivre cette route de Ain Sbiha qui se limite à 5
Km des grottes d’Ibn Khaldoun à Maghnia (NUMERCIS – SYRORUM) par Taoughazout. Takhmaret
(CHORS-BRESCORUM), Bénian à la militaria (TIMZOUNIE), Sidi Ali Benyoub (KPUTTASACORA), Hadjar –
Roum (ALTAVA, et Tlemcen (POMARIA). La découverte de ces sites, selon une analyse des chercheurs
donne la date de découverte, octobre1961, lieu de découvert, sud/ouest d’Ain Tokria, datation
Constantin et des fils 333 – 337. Le site de Ain Tokria, constitué une partie des fortifications érigées
par les romains. Par ailleurs dans ce site, il ne reste que quelques éléments défensifs et
architectoniques et des nécropoles. Ce site archéologique dévoile des vestiges de camps de soldats,
cernés de remparts. On y verra notamment, des restes d’habitations; de dépôts de récoltes et
d’armes, des tombes et des caveaux d’écuries. Signalons que le site historique d’Ain Tokria n’a pas
dévoilé tous ses secrets. Le site d’Ain Tokria est situé à 7 Km à l’Est du chef lieu de la wilaya. Il s’agit
d’une grotte dont les parois sont recouvertes de gravures rupestres représentants plusieurs thèmes
retraçant l’activité humaine, la flore et la faune de la région ainsi que des écritures en OCRE ROUGE
en TIFINAG et en caractères LIBYCO – BERBERES. Ce site remonte à la période NEOLITHIQUE. Oued
Ain Kebeb, datation entre 360 -363. Les inscriptions retrouvées en divers endroits de cet espace
permettent de déceler que les caractéristiques externes donnent un nouvel exemple de
monogramme constantinien. Les caractéristiques internes du libellé du texte restent communs pour
le IV siècle, cependant, c’est l’emploi du cas nominatif qui surprend car les 9/10 des inscriptions se
présentent des dédicaces ou datif et les inscriptions de cette règle sont très rares. Cette observation
reste majeure et la problématique reste difficilement cernable. En guise d’évaluation de toutes ces
données archéologiques et épigraphiques, les spécialistes en la matière pensent que le secteur
géographique des rois militaires correspond à la lutte méridionale du massif de l’Ouarsenis. Au

moment ou le relief jusque la mouvementé, atteint son équilibre de plateau ouvrant des vues
indéfinis en direction du Sud. Le site de TAZA, une des citadelles érigées par l’Émir Abdelkader. Sur le
terrain, les étudiants de l’institut de l’archéologie ont poursuivi leurs recherches sur le site de TAZA
ou l’Émir Abdelkader a tenu son dernier conseil de guerre le 03 Juillet 1838. Le site est composé
d’une citadelle avec un rempart extérieur de 69 mètres de long et 33 mètres de marge et de
bastions pour résister aux assauts de l’armée coloniale française. Tous ces édifices ont été ensevelis
avant que l’Émir Abdelkader et ses troupes ne quittent la région le 25 Mai 1841. Les fouillis ont
permis de dégager une partie de cette citadelle ainsi que les vestiges d’une autre cité musulmane,
édifiée sur le même endroit. La wilaya de Tissemsilt capitale de l’Ouarsenis compte plus de 50 sites
historiques, appartenant à toutes les périodes historiques,, comme les ruines de Ouled Kouider, dans
la commune de Sidi Lantri, ainsi que Kouacem dans la commune de Lardjem et le fort de Toukal, bâti
par les Émirs de Béni Touadjine, dans la commune de Sidi Abed . Un ancien site a été découvert en
2003 dans la région de Kef Kouz à Ain Tokria, il s’agit de plus ancien site archéologique de la wilaya ,
composé de divers objets de sables et d’argile auxquels se mêlent des instruments en pierre
.Soulignons que l’histoire de la wilaya de Tissemsilt remonte au paléolithique supérieur ( 10 000 Ans
avant J C ) . Selon les mêmes sources à Boucaid à 600 m au sud- ouest de la mine de Baryte de « 
ROKBAT EL OKBA», durant l’époque romaine, le palais de Kababa autre site romain situé au sud –
ouest des monts de ZARDEN prés de chaâbet M’hala, comporte quant à lui plusieurs tours de
surveillances. Tissemsilt avait lutté contre les envahisseurs qui n’ont occupé que la partie Est, Ouest
et Sud de la wilaya, quant à la partie Nord, elle devait toujours rester entre les mains de tribus
berbères. Il est signalé que la wilaya de Tissemsilt à embrassé l’islam durant la seconde campagne de
Okba Ibn Nafaâ (62 / 64 de l’hégire), pour relever ensuite, du régime des Omeyades, puis des
Rostemides et enfin des Fatimides (298 de l’hégire). En 360 de l’hégire, ce fut au tour des Zirides de
dominer  » la capitale de l’Ouarsenis  » jusqu’en 473 de l’hégire ou Youssouf Ibn Tachfine entra à
Tissemsilt. Celle ci fut alors dominée par les Hafsides, les Zianides, puis les Ottomane, avant de subir
la colonisation française.
ABED MEGHIT

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