Les combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont déplacé 237.000 personnes depuis début janvier, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Une porte-parole du HCR, Eujin Byun, a expliqué lors d’un point de presse à Genève que « les violences en cours ont fortement limité l’accès humanitaire à court terme », en raison de l’insécurité et des barrages routiers, et « laissé les populations déplacées dans un besoin désespéré d’abris, de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux », aggravant les conditions humanitaires déjà désastreuses.
Le M23 (« Mouvement du 23 mars ») s’est emparé depuis sa résurgence fin 2021 de vastes pans de territoire dans l’est de la RDC.
Du 1er au 6 janvier, des combats intenses dans les territoires de Masisi et de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, ont forcé environ 150.000 personnes à fuir leurs maisons, selon le HCR.
Beaucoup d’entre eux ont d’abord cherché refuge dans le territoire de Masisi, au nord-ouest de Goma, la principale ville du territoire, avant d’être à nouveau déplacées au fur et à mesure que la violence s’étendait.
Les autorités locales ont par ailleurs signalé le déplacement de 84.000 personnes sur le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, a indiqué le HCR.
L’appel annuel de fonds du HCR pour la RDC est financé à moins de 10%, sur les 226 millions de dollars demandés.