L’Algérie, qui préside le Conseil de sécurité pour le mois de janvier, a « fermement » condamné vendredi, les attaques délibérées perpétrées par les forces d’occupation sionistes contre le personnel de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), appelant à l’ouverture d’une enquête impartiale en vue d’appliquer le principe de responsabilité.
« Nous condamnons dans les termes les plus fermes les attaques délibérées des forces d’occupation (sionistes) contre le personnel de la Finul, ainsi que la destruction voulue de ses locaux », a déclaré le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, dans son intervention, lors d’une réunion sur la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (Fnuod).
M. Bendjama a appelé à ce que « des enquêtes impartiales soient lancées de manière à ce que puisse s’appliquer pleinement le principe de responsabilité ».
Le diplomate a notamment mis en garde contre « les violations en cours observées dans la zone d’opération de la Finul et de la Fnuod » perpétrées par la puissance occupante et qui sont « une source d’extrême inquiétude », réaffirmant au passage le soutien indéfectible de l’Algérie à ces missions et sa volonté « très ferme » de garantir « la sûreté et la sécurité des soldats de la paix ».
« Nous tenons à réitérer que les attaques à l’encontre des soldats de la paix constituent des crimes de guerre », a-t-il insisté.
Rappelant, en outre, que le Conseil de sécurité a adopté, le mois passé, la résolution 2766 renouvelant le mandat de la Fnuod, le diplomate a indiqué que l’Algérie demande à ce que cette résolution soit « pleinement mise en œuvre ».
« L’Algérie approuve et appuie la disposition clé de la résolution, y compris l’obligation de respecter pleinement les termes de l’accord sur le dégagement des forces de 1974, de faire preuve de la plus grande retenue et d’empêcher des violations du cessez-le-feu dans la zone de séparation ainsi que de veiller à ce qu’il n’y ait aucune activité militaire dans cette zone », a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Bendjama a indiqué que « les actions (sionistes) dans la zone de séparation et ses incursions multiples en territoire syrien constituent une grave menace, pas seulement pour la Syrie qui traverse une période très délicate mais également pour la paix et la sécurité régionale et internationale ».
A ce titre, il a appelé le Conseil de sécurité à « réaffirmer ses résolutions et agir de manière décisive pour mettre un terme à ces actions », relevant que « personne n’est au-dessus du droit (et) de la loi et (que) le principe de responsabilité doit être appliqué ».
« Traiter les causes profondes du conflit dans la région en mettant un terme à l’occupation de toutes les terres arabes est fondamental pour garantir une paix durable au Moyen-Orient », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : « le cycle actuel de violences à une fois de plus souligné une vérité irréfutable, à savoir que nous ne pouvons pas régler les problèmes de la région par le biais de solutions parcellaires ».
Les défis de la région, a-t-il poursuivi, « sont liés entre eux et ce n’est que par le biais d’une approche holistique que nous pouvons espérer parvenir à une paix durable et véritable ».
Dans ce cadre, M.Bendjama a salué l’accord de cessez-le-feu à Ghaza et a dit espérer que celui-ci « mettra un terme au bain de sang dévastateur » que connait l’enclave palestinienne.
« Cette évolution est bien sûr la bienvenue.
Cependant (..) ceci ne peut pas et ne doit pas être notre objectif ultime », a-t-il prévenu, notant que cet accord « doit servir de tremplin vers une solution juste et durable (et) préparer l’avènement d’un Etat palestinien indépendant avec El-Qods Sharif pour capitale ».
Enfin, M.Bendjama a appelé les membres du Conseil de sécurité à se mobiliser pour « favoriser l’avènement d’une solution juste et durable qui ramène la paix et la justice au Moyen-Orient ».
A la demande de l’Algérie et de la Russie, réunion au Conseil de sécurité jeudi sur les enfants de Ghaza
A la demande de l’Algérie et de la Russie, le Conseil de sécurité tient, jeudi prochain, une réunion consacrée à la situation des enfants à Ghaza, suite aux crimes commis par l’entité sioniste dans les territoires palestiniens depuis plus d’une année.
La réunion concerne la situation des enfants de Ghaza victimes de la guerre génocidaire lancée par l’entité sioniste depuis plus d’un an, au cours de laquelle de nombreux enfants sont tombés en martyrs ou ont été blessés.
Le dernier bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza fait état de 46.876 martyrs et 110.642 blessés, depuis le 7 octobre 2023.
La plupart de ces victimes sont des femmes et des enfants.
L’Algérie préside le Conseil de sécurité durant le mois de janvier courant.
La diplomatie algérienne réussit à protéger les avoirs libyens gelés
L’Algérie a réalisé, lors de la dernière séance du Conseil de sécurité sur la Libye, un acquis important sur la scène internationale, en réussissant à arracher un accord historique permettant à l’Autorité libyenne d’investissement de réinvestir les avoirs libyens gelés dans les institutions financières internationales.
Cette décision, adoptée grâce au rôle actif de l’Algérie au Conseil de sécurité, représente un grand pas vers la protection de ces avoirs et la préservation de leur valeur et des revenus qui en découlent au bénéfice du peuple libyen.
Cet acquis constitue également une étape importante qui ouvre la voie à davantage de coopération entre Etats, en associant les autorités libyennes au traitement des questions liées aux avoirs et aux actifs gelés dans les banques internationales.
Les efforts algériens ont également donné lieu à une autre décision obligeant le Comité des sanctions sur la Libye à informer les autorités libyennes, à l’avenir, de toutes les correspondances relatives aux avoirs gelés, permettant ainsi à la Libye de suivre avec précision et clarté le sort de ses fonds.
Ce succès reflète l’engagement de l’Algérie dans la défense des droits de pays frères et en faveur de leurs causes justes, et illustre la capacité de la diplomatie algérienne à réaliser des acquis tangibles sur des dossiers sensibles.
A travers cet acquis, l’Algérie conforte sa place en tant que partenaire œuvrant au service de la stabilité et du développement dans la région et renoue avec le pragmatisme caractéristique de la diplomatie algérienne, véritablement mobilisée pour accompagner les frères en Libye à tous les niveaux, notamment en défendant les intérêts du peuple libyen et en réaffirmant le rôle influent et actif de l’Algérie en ce qui concerne les questions régionales et internationales.
Dans une allocution prononcée à cette occasion par le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, M. Amar Bendjama, au nom du Groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana) lors d’une séance du Conseil de sécurité, présidée par l’Algérie, en sa qualité de présidente en exercice de cet organe onusien, le diplomate algérien a exprimé la « vive préoccupation » du Groupe quant à « l’érosion continue des avoirs libyens gelés, en raison de leurs mauvaises utilisation et gestion par certaines institutions financières internationales qui doivent rendre des comptes », affirmant que « le peuple libyen doit bénéficier d’indemnisations et de réparations complètes pour ces violations ».
Il a également indiqué que « le Comité des sanctions informera, à compter de ce jour (jeudi dernier), la Mission permanente de la Libye à New York de toutes les correspondances liées au comité ».
Cela constitue, selon lui, « une amélioration supplémentaire qui renforcera l’efficacité et la transparence de notre action en tant que membres du Conseil, et permettra d’informer officiellement la Libye de toute évolution concernant ses avoirs gelés ».
Concernant la situation politique en Libye, le Groupe a exprimé son « engagement ferme en faveur d’un processus politique dirigé et contrôlé par les Libyens, sous l’égide des Nations Unies », appelant, à ce propos, au « retrait immédiat des forces étrangères, des combattants étrangers et des mercenaires, ainsi qu’au respect total de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Libye ».
Le Groupe A3+ a aussi invité le Conseil à assumer ses responsabilités et à soutenir le peuple libyen, notamment en créant un environnement propice à l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives, permettant ainsi au peuple libyen de construire un avenir meilleur pour lui-même et pour son pays.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait, à maintes occasions, réitéré la position constante de l’Algérie concernant une solution inter-libyenne, à travers l’organisation d’élections légitimes dans ce pays.
Le président de la République avait précisé, dans ce sens, que le dernier mot revient au peuple libyen, et que la décision qu’il prendra doit être respectée par tous.
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a, pour sa part, souligné que l’Algérie continue à défendre le droit des frères libyens à sortir de la crise, loin de toute ingérence étrangère, et à organiser des élections libres et transparentes, permettant de tourner définitivement la page des différends et des divisions et de remettre la Libye sur la voie de la sécurité, de la paix et de la prospérité.