Des centaines de paysans et d’ouvriers boliviens qui soutiennent l’ex-président Evo Morales ont poursuivi dimanche pour le troisième jour consécutif leur marche vers La Paz, pour protester contre la crise économique que subit le pays.
« C’est une juste lutte, une marche pacifique, nous parlons de gens qui meurent de faim », a déclaré la leader indigène Juanita Ancieta.
« Le peuple s’est soulevé et personne ne va nous arrêter, car le pays va mal », a-t-elle ajouté.
Sans M. Morales, son leader historique, resté dans son fief de Cochabamba (centre), « la Marche pour la vie », qui rassemble des centaines d’habitants de diverses régions, est repartie dimanche du district de Calamarca.
Elle avait débuté vendredi de Patacamaya, dans les Andes, avec comme objectif le siège du gouvernement et le Parlement, à La Paz, que les marcheurs espèrent rejoindre lundi.
Depuis des mois, Luis Arce et Evo Morales sont en désaccord sur le contrôle du parti au pouvoir et sur le choix du candidat, entre les deux, à la présidentielle d’août prochain.
Selon les données officielles, l’inflation a été en 2024 de 9,9% en Bolivie, la plus élevée depuis 16 ans, tandis que les pénuries de carburants et de dollars touchent tout le pays.
Le gouvernement subventionne les importations de carburants, ce qui a asséché les réserves en devises du pays.
Cette marche est la deuxième après celle de septembre, à laquelle avait participé Evo Morales lui-même.
Depuis, l’ancien président (2006-2019) reste dans la région de Cochabamba, dans le centre du pays, car il y a un ordre d’arrestation contre lui du parquet, avec lequel la police locale refuse de coopérer.