L’entité sioniste utilise désormais « l’archéologie » comme prétexte pour démolir des maisons palestiniennes, alerte le site « The New Arab », affirmant que si rien n’est fait pour mettre un terme à cette pratique, elle sera « un désastre pour une région imprégnée d’histoire ancienne ».
Dans un article publié sous le titre l’entité « génocidaire détruit des habitations palestiniennes sous le prétexte de +sites archéologiques+ », ce média panarabe indique qu’une cinquantaine de familles palestiniennes de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, sont menacées de se retrouver sans abri après avoir reçu des ordres de démolition de la part des autorités d’occupation sionistes, qui ne leur laissaient que 14 jours pour s’y opposer.
Depuis 1967, l’entité sioniste procède à des démolitions de maisons contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Des démolitions classées comme administratives, punitives ou faisant partie d’opérations militaires.
Dans les affaires administratives, qui représentent une grande partie des démolitions de maisons imposées, les autorités sionistes ordonnent la démolition de maisons situées dans la +zone C+, en invoquant le fait que l’entité sioniste s’est vu accorder le contrôle total des questions de planification et de construction dans la zone C de la Cisjordanie dans le cadre des accords d’Oslo de 1993, explique le site, précisant que cette zone représente environ 61% de la Cisjordanie.
Selon ce média, la justification habituelle des démolitions est que « les propriétaires ont construit leurs maisons sans permis » ou que « ces maisons sont construites sur des terres archéologiques où la construction est interdite », un autre prétexte avancé par l’occupant pour justifier ces démolitions, notamment dans le village de Kafr Qalil et dans le quartier Al-Dahiya Al-Ulya à Naplouse.
« Il s’agit de supprimer une communauté résidentielle entière et de déplacer des centaines de personnes sous des prétextes peu convaincants », a déclaré Hamdi Abu Al-Hayyat, propriétaire de l’une des maisons menacées, à Al-Araby Al-Jadeed, l’édition en langue arabe du New Arab.
Pis encore, les ordres de démolition distribués aux Palestiniens exigeaient également que les propriétaires détruisent eux-mêmes leurs bâtiments.
« S’ils ne le faisaient pas, les forces (sionistes) procéderaient aux démolitions une fois le délai imparti pour déposer des objections expiré.
Dans ce cas, ils seraient condamnés à une amende pour couvrir le coût de la démolition, ce qui reflète la politique sioniste à Al Qods-Est occupée », soutient le site.
Jassem Mansour, dont la maison est également menacée, a déclaré à ce média que sa maison avait été autorisée en 2007 par les autorités compétentes, mais que l’entité sioniste prétendait maintenant qu’elle avait été construite sur un terrain archéologique.
« Cela confirme que toute la zone est destinée à être saisie et pillée dans l’intérêt de l’expansion des colonies », a-t-il ajouté.
Selon le gouverneur de Naplouse, Ghassan Daghlas, quatre autres démolitions ont déjà été effectuées par l’entité sioniste dans la ville, dans le cadre d’un plan visant à réduire la présence palestinienne sur les terres palestiniennes. Il souligne que ces ordres de démolition sont intervenus quelques jours seulement après qu’un ministre extrémiste de l’entité sioniste ait annoncé la confiscation d’environ 24 000 dounams (1 dounam équivaut à 1000 m2) de terres palestiniennes pour l’expansion des colonies en Cisjordanie.
Quant à l’affirmation de l’entité sioniste selon laquelle les maisons « violent des sites archéologiques », M. Ghassan la qualifie d' »excuse qui ne trompe plus personne – mais qui est simplement utilisée pour justifier le déracinement des Palestiniens, encore et encore ».
« En outre, c’est (l’entité sioniste) qui viole quotidiennement les sites archéologiques, comme à Sebastia et dans d’autres endroits, en les détruisant et en les bombardant, comme il l’a fait avec la mosquée Omari à Ghaza.
Par conséquent, ces mensonges ne convainquent aucun d’entre nous », a-t-il affirmé.
Ghaza : l’opération génocidaire dans le Nord a fait 5000 martyrs ou disparus
L’opération génocidaire sioniste en cours depuis 100 jours dans le nord de Ghaza a fait 5000 martyrs et disparus parmi les Palestiniens, a annoncé dimanche le bureau des médias de Ghaza.
Le Bureau a déclaré, dans un communiqué, que « 100 jours se sont écoulés depuis le début de l’agression terrestre barbare que l’armée d’occupation (sioniste) a lancée contre le gouvernorat du nord de la bande de Ghaza, en ciblant la terre et le peuple palestiniens de manière systématique et brutale ».
La source a affirmé que « pendant ces cent jours, les populations palestiniennes du nord ont vécu les formes les plus hideuses de meurtres, de nettoyage ethnique, de destruction et de déplacement ».
Selon le bureau, ces violences ont fait « 5000 martyrs et disparus, et 9500 blessés, dont certains souffrent de blessures graves et chroniques, outre l’arrestation de 2600 citoyens, dont des femmes et des enfants, en violation flagrante de toutes les conventions et normes internationales ».
Le Bureau a souligné, dans son communiqué, que « le peuple palestinien restera ferme face à cette agression (…) et que ces crimes ne feront que le rendre plus déterminé à arracher ses droits légitimes et à récupérer ses terres spoliées ».
Il a également appelé la communauté internationale et les organisations internationales et onusiennes à « intervenir d’urgence pour que cesse ce crime de génocide et de nettoyage ethnique ».
Le 6 octobre dernier, l’armée sioniste a lancé une opération génocidaire toujours en cours, imposant un siège meurtrier à des centaines de milliers de personnes dans cette zone ravagée par la guerre.
Ghaza : trois quarts des puits d’eau endommagés par les agressions sionistes
La municipalité de Ghaza a indiqué samedi que 75% des puits d’eau ont été endommagés en raison des agressions de l’armée sioniste qui se poursuivent depuis 15 mois.
La municipalité a également fait savoir dans un communiqué que « plus de 100.000 mètres linéaires de réseaux d’eau ont été endommagés ».
La municipalité a signalé qu’elle était « confrontée à d’extrêmes difficultés pour fournir de l’eau aux personnes déplacées en raison de la destruction des réseaux d’eau ».
Dans le même communiqué, elle a appelé les organisations humanitaires et la communauté internationale à « intervenir d’urgence pour fournir l’équipement, les machines et le matériel d’entretien nécessaires aux opérations de maintenance dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ».
En décembre dernier, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a déclaré que les autorités d’occupation sionistes ont intentionnellement privé les civils palestiniens de Ghaza d’un accès adéquat à l’eau depuis octobre 2023, « entraînant très probablement des milliers de victimes et commettant ainsi le crime contre l’humanité d’extermination et des actes de génocide ».