L’armée sioniste a commis six nouvelles violations du cessez-le-feu au Liban depuis mardi soir, a rapporté mercredi l’Agence nationale de l’Information (ANI). L’agence de presse libanaise a précisé que l’armée sioniste a visé « dans la matinée, la maison du maire de Bint Jbeil, avec un obus d’un char ennemi, à la périphérie de la ville ».
Elle a ajouté: « Dans la matinée, les forces ennemies (sionistes) ont mené une opération de ratissage à l’aide de mitrailleuses dans la zone de Maroun al-Ras, en direction de Bint Jbeil ».
ANI a rapporté aussi avoir entendu des bruits de mouvements de véhicules militaires sionistes à la périphérie de la ville de Maroun al-Ras, coïncidant avec le vol d’avions de reconnaissance dans l’espace aérien libanais.
L’agence a expliqué qu’à l’aube mercredi, l’armée sioniste a tiré « deux fusées éclairantes dans l’espace aérien d’Alma al-Shaab, lors d’une tentative des membres de la Défense civile libanaise de récupérer les corps d’un certain nombre de martyrs avec l’aide de l’armée libanaise, qui les a contraints à se retirer ».
Mardi soir, la même source a déclaré: « L’armée sioniste a fait exploser un certain nombre de maisons dans la ville de Hula, près du commissariat de police ».Et d’ajouter que « les forces ennemies ont mené une opération de bombardement majeure dans la ville de Mays al-Jabal, et les attentats ont touché plusieurs villes voisines ».
L’armée sioniste poursuit ses violations du cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre dernier.
Parmi les dispositions les plus importantes de l’accord figurent le retrait progressif de l’entité sioniste au sud de la Ligne bleue dans un délai de 60 jours, ainsi que le déploiement de l’armée et des forces de sécurité libanaises le long de la frontière et des points de passage dans la région sud.
Aux termes de l’accord, l’armée libanaise sera la seule partie autorisée à porter des armes dans le sud du pays, les infrastructures et les sites militaires étant démantelés et les armes non autorisées confisquées.
L’agression sioniste contre le Liban a fait, depuis son lancement en octobre 2023, au moins 4.063 martyrs et 16.664 blessés, dont un grand nombre d’enfants et de femmes, en plus du déplacement d’environ 1.400 000 personnes.
La plupart des victimes et des personnes déplacées ont été enregistrées après l’escalade de l’agression sioniste en septembre dernier.
Najib Mikati souligne l’impératif d’élire un président de la République
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a souligné l’impératif d’élire « le plus rapidement possible » un président de la République et de répondre à l’invitation du président de la Chambre des représentants pour la séance électorale prévue jeudi. Mikati a déclaré, mardi dans son discours, lors de la séance du cabinet: « Aujourd’hui, nous nous concentrons sur le vide à la présidence de la République, et il y a un vide successif dans tous les départements et ministères, et si nous continuons avec ce vide à la présidence, nous aurons éliminé l’Etat ». Et d’ajouter: « Avec l’élection d’un nouveau président de la République, nous aurons reconstruit des ponts entre les Libanais ainsi qu’entre le Liban et le monde… ». Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a convoqué mardi une session générale qui se tiendra jeudi pour élire un nouveau président de la République.
Depuis la fin du mandat de l’ancien président Michel Aoun le 31 octobre 2022, le Liban traverse une période de vacance présidentielle en raison de divisions politiques.
Le Parlement n’a pas réussi à élire un président pour le pays lors des 12 sessions électorales précédentes, dont la dernière s’est tenue en juin 2023.
Un gouvernement intérimaire dirige le Liban pendant cette vacance présidentielle.