Les toponymes contribuent à la connaissance de l’histoire des lieux habités en Algérie à travers les temps, a affirmé mardi à Alger, l’historien et chercheur en patrimoine, Mohand Arezki Ferrad.
S’exprimant lors d’une rencontre à la Bibliothèque nationale, à l’occasion des célébrations du nouvel an amazigh Yennayer 2975, le chercheur soutient que « les noms des lieux ont une histoire à raconter que la toponymie, branche linguistique qui étudie les noms des lieux, a pour but d’expliciter ». En tamazight ou en arabe, les noms de lieux, a-t-il expliqué, sont des « indicateurs linguistiques et des témoins précieux » qui racontent l’histoire des habitants d’un territoire et leur relation avec le milieu géographique. Plaidant pour une approche scientifique, l’auteur a soutenu que seule une étude guidée par l’objectivité permet une lecture « neutre » et « fondée » de l’homme dans son environnement sociogéographique. Auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire et le patrimoine, Arezki Ferrad a présenté son dernier ouvrage intitulé « Le vocabulaire amazighe dans les ouvrages arabes », dans lequel l’auteur décrypte des publications d’auteurs et explorateurs géographes du Moyen-âge, notamment El Idrissi et Al Bakri, et du XVIIIe siècle, à l’image d’Ibn Hamadouche (1695-1780) qui ont employé des toponymes amazighes dans leur ouvrages en langue arabe.