Le président du Parlement libanais, Nabih Berry a assuré qu’il tenait à faire élire un nouveau chef d’Etat le jeudi 9 janvier, pendant la session parlementaire prévue à cet effet, rapporte un média local.
M. Berry a indiqué que cette séance comprendra des tours successifs et restera ouverte sans interruption jusqu’à l’élection d’un nouveau président de la République, précise le quotidien al- Joumhouria. Il a aussi expliqué avoir fixé la date de l’élection il y a cinq semaines, afin de donner du temps aux différents groupes politiques pour se mettre d’accord sur l’identité du futur président, mais les groupes parlementaires n’ont toujours pas pu s’entendre à ce sujet, poursuit le quotidien. Nabih Berry a affirmé qu’il ignorait l’identité du prochain président, ce qui, selon lui, déroge aux présidentielles précédentes, où le candidat vainqueur était connu d’avance, après des tractations au sein de la classe politique. Une situation qui permet de dire, ajoute M. Berry, que le futur chef de l’Etat « ne sortira pas du chapeau et que toutes les options sont ouvertes ». Le Liban est sans chef de l’Etat depuis fin octobre 2022, date de la fin du mandat de Michel Aoun. Plusieurs sessions électorales, dont la dernière s’est tenue en juin 2023, n’ont pas permis d’élire un président. Lors de la séance du 12 juin 2023, l’ancien ministre Jihad Azour, dont la candidature était soutenue par l’opposition, avait récolté 59 voix contre 51 pour Sleiman Frangié. Mais la séance avait été levée faute de quorum, après le départ du Parlement des députés du Hezbollah et du mouvement Amal à la fin du premier tour.