Huilerie Boudedja : L’huile d’olive de Kabylie  un patrimoine naturel et Millénaires

dknews
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L’huile d’olive de Kabylie  symbole de l’histoire identitaire de la Kabylie, est le socle d’une économie locale et sociale .Elle est  avant-tout l’aliment quotidien et incontournable  et aussi le  médicament pivot dans la pharmacopée traditionnelle.

Héritage plusieurs fois Millénaire, transmis de génération en génération, l’huile d’olive deKabylie est  produite dans sa pure tradition et connue par son goût du fruité noir ou ancien. Aujourd’hui cet héritage Millénaires se poursuit au travers de procédés innovantes sans exclure la typicité de ses arômes. L’huile d’olive de Kabylie  un patrimoine naturel et Millénaires, les oliviers de Kabylie ont façonnés  les collines et montagnes de Kabylie, les traditions culinaires des foyers en Kabylie.

Près de deux millions de litres d’huile d’olive récoltés sont prévus à la fin de la période de trituration, en cours actuellement, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Des prévisions en deçà des espoirs placés en la récolte de cette année, par les services concernés et les citoyens. Au-delà des incidences sur les quantités d’huile produites, ce manque à gagner impacte d’autres huileries, fortement pénalisées.

En fait, dans certaines communes, les huileries sont carrément à l’arrêt. La cause n’est pas uniquement due à la faible récolte mais aux dramatiques incendies ayant ravagé la totalité du patrimoine arboricole local, essentiellement dans les communes situées sur les hauteurs du Djurdjura. Partie en fumée durant cet être-là meurtrier, l’oliveraie locale est réduite à néant, d’où l’absence d’olives à triturer dans les huileries, nous poursuivons notre trajet vers les hauteurs du village d’Azazga, à quelque 37 km du chef-lieu de la capitale de Djurdjura. Là, le paysage change subitement pour laisser place à des champs qui s’étirent à perte de vue. On emprunte des chemins tortueux qui montent sans cesse vers les pâturages couverts d’un tapis vert intense. Nous pouvions apercevoir de loin Ait Djennad avec une chaîne de montagnes en arrière-plan sous un soleil printanier. A gauche, un chemin nous mène jusqu’à un petit pont qui nous conduit sur une piste pour atteindre une bâtisse en construction sur la droite. On y retrouve la famille Boudedja dont l’un des fils nous accueille avec le sourire et la fierté d’un montagnard qui redécouvre le contact de la terre, l’amour de la nature et la beauté du paysage. Dans ce hameau appartenant à sa famille, il a surtout renoué avec l’activité ancestrale qui consiste à transformer l’olive en huile jaune doré, comme se plaît à la qualifier Hocine Boudedja , gérant de l’huilerie familiale « traditionnelle » ou « semi artisanale » datant de 1972.
L’huilerie « traditionnelle » réaménagée produira jusqu’à 800 a 1000 litres d’huile d’olive
A l’arrêt pour réaménagement, l’huilerie des Boudedja, utilise jusqu’à deux presses par saison allant généralement du début de décembre à Février, voire jusqu’au début du mois de Mars. Cette année, l’huilerie n’a pas encore commencé sa production. Elle débutera son activité dans une quinzaine de jours à l’issue des travaux de réaménagement, selon Hocine

Avec une baisse d’activité frisant l’arrêt, ces dernières affichent zéro activité. Selon nos interlocuteurs, l’activité est réduite à sa plus simple expression. Par ailleurs, dans les autres localités épargnées par les incendies, les huileries connaissent une baisse sensible de leur activité, à cause de la faible récolte de cette année. «Nous avons été contraints de réduire nos effectifs, parce qu’il n’y a pas beaucoup de travail cette année. Le volume d’olives à triturer a baissé a moitié par apport a des année précédentes », explique Hocine Boudedja , le propriétaire d’une huilerie familiale Boudedja .Cette baisse d’activité impacte également les rentrées d’argent des huileries qui devront faire avec la situation, en attendant la prochaine récolte. «Nous avons l’habitude de la récolte d’une année sur deux. L’olivette locale porte de grandes récoltes pendant une année et devient avare l’année qui suit», explique un citoyen venue des alentours a ramener des olives il attend son tour cette année ce n’est pas rose mais dieu merci. En réalité, cette baisse de productivité suscite chaque année l’inquiétude des propriétaires d’olivaies, qui s’attendent à une hausse des prix de la trituration, lorsque la récolte est faible. «Cette année, nous avons échappé à la hausse, bizarrement, ces derniers n’ont pas augmenté leurs tarifications malgré la faible récolte», explique un citoyen qui parlait des propriétaires des huileries, en les qualifiant de «requins».

L’huile d’olive des hauteurs de la Kabylie est produite par l’huilerie  Hocine Boudedja  située dans la wilaya de Tizi Ouzou, et mondialement reconnue comme étant un produit d’exception. Cette huile d’olive kabyle. Les olives sont précieusement sélectionnées et récoltées sur des oliviers centenaires qui s’étendent le long de la région d’Azazga, une localité située 40 de km  à l’Est de la wilaya de Tizi-Ouzou.  

Valeur au Quotidien : L’huile d’olive est dite extra vierge lorsqu’elle est issue d’une première pression à froid. Pressée mécaniquement à température ambiante sans subir aucun traitement chimique ni raffinage. Peu acide, elle conserve toutes ses valeurs nutritionnelles, avec un goût sucré et des arômes parfaits. Excellente pour la santé, la consommation d’huile d’olive est associée à une diminution du risque de maladies cardiovasculaires et à une baisse des taux de cholestérol. L’huile qui en sortira deviendra alors acide, au bout de quelques mois. Malgré cette profusion, le prix de l’huile ne baisse pas. Ainsi, sur le marché, le litre continue à se vendre entre 1100 et 1300 DA. Mais les clients s’attendent à une baisse significative, une fois la récolte terminée, a-t-on fait savoir. En effet, cette année, les prix de la trituration sont toujours de 1 300 dinars le quintal. «Malgré le rendement exceptionnel de l’olive qui donne jusqu’à 28 litres d’huile pour un quintal d’olives, la production reste faible car la récolte est très faible. Je m’attendais aussi à la hausse des prix de l’huile d’olive mais il n’en est rien pour l’instant. Il oscille, comme l’année dernière, entre 900 et 1000 dinars le litre», affirme un autre citoyen rencontré dans une fabrique d’huile de de Hocine Boudedja pas loin de chef-lieu d’Azazga.

Enfin, il est à noter que les prix de l’huile d’olive locale ne sont pas loin des standards internationaux avec toutefois un manque à gagner en matière de qualité. L’huile d’olive locale souffre également de difficultés à intégrer les circuits commerciaux nationaux et internationaux.

Malgré les améliorations apportées par les services agricoles de la wilaya, il n’en demeure pas moins que l’huile d’olive locale reste encore en dehors des circuits, faute d’industries manufacturières.

F Yanis

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