Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a averti que les attaques de l’armée d’occupation sioniste contre les hôpitaux du nord de Ghaza au cours des derniers jours ont eu des effets dévastateurs sur les civils qui se trouvent encore dans les zones assiégées.
Dans une déclaration rendue publique mercredi, l’OCHA a déploré qu' »au cours des derniers jours, des rapports ont fait état d’attaques contre et autour des hôpitaux Al-Qods et Kamal Adwan, deux des derniers établissements de santé qui continuent de fonctionner de manière limitée dans le nord de Ghaza », notant que ces agressions ont provoqué l’évacuation forcée de son personnel et de ses patients. Le Bureau a ajouté que cela survient alors que l’état de siège imposé par l’entité sioniste sur Beit Hanoun, Beit Lahiya et certaines parties de Jabaliya, dans le gouvernorat du nord de Gaza, se poursuit pour le 79e jour consécutif. Mardi, le ministère palestinien de la Santé avait déclaré que l’armée d’occupation sioniste avait intensifié ses attaques contre les hôpitaux du nord de Ghaza, appelant la communauté internationale à protéger le personnel de la santé et les installations médicales.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère a indiqué que l’entité sioniste « avait assiégé et ciblé directement trois grands hôpitaux de la région, à savoir l’hôpital indonésien, l’hôpital Kamal Adwan et l’hôpital al-Awda au cours des dernières heures ». L’armée sioniste « force les blessés et les patients à évacuer l’hôpital indonésien », a ajouté le ministère, appelant « toutes les institutions internationales et onusiennes ainsi que les parties concernées à intervenir d’urgence pour protéger le système de santé dans la bande de Ghaza.
La CIJ appelle au dépôt des preuves avant le 28 février prochain
La Cour internationale de Justice (CIJ) a émis mardi une ordonnance réglementant les procédures liées à la demande de l’Assemblée générale des Nations unies d’émettre un avis consultatif sur les obligations de l’entité sioniste concernant les activités des agences onusiennes et des Etats tiers dans les territoires palestiniens occupés, appelant les parties concernées à déposer les preuves inhérentes avant le 28 février prochain, a rapporté mercredi l’agence de presse Wafa. « Le président de la CIJ a décidé que les Nations unies et ses Etats membres, en plus de l’Etat de Palestine (membre observateur) peuvent fournir des preuves sur l’affaire au tribunal dans les délais spécifiés. Le président a fixé au 28 février 2025 la date limite pour le dépôt des déclarations écrites », a indiqué la CIJ dans une déclaration publiée sur son site, reprise par l’agence Wafa. La CIJ a précisé que cette démarche intervient après que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 19 décembre courant, une résolution confirmant la demande d’un avis consultatif auprès du Tribunal sur les obligations de l’entité sioniste, puissance occupante, à l’égard des activités humanitaires des agences onusiennes et d’autres Etats dans les territoires palestiniens occupés.
La CIJ est le principal organe judiciaire des Nations Unies et a été créée en 1945. La Cour est composée de 15 juges élus et fournit des règlements juridiques et des avis consultatifs sur les questions juridiques dont elle est saisie.