Etats-Unis : La Fed poursuivie par les banques pour ses tests de résistance

dknews
4 Min Read

Le secteur bancaire américain a annoncé mardi des poursuites contre la banque centrale des Etats-Unis (Fed), estimant que ses tests annuels de résistance étaient « opaques » et nuisaient in fine à la croissance économique.
« Depuis des années, nous avons évoqué nos sérieuses inquiétudes concernant le cadre des tests de résistance et le besoin de les réformer », explique le Bank Policy Institute (BPI), groupe de pression réunissant les plus grands établissements bancaires et financiers américains, dans un communiqué.
Il argue que ces tests, mis en place par la loi Dodd-Frank après la crise financière de 2008, « continue d’entraîner des réserves de capitaux inappropriées, volatiles et excessives, ce qui réduit les capacités de prêts et la croissance économique ».
Les banques affirment en effet que ces tests limitent le volume des prêts qu’elles pourraient accorder aux particuliers et aux entreprises, affectant l’emploi, les marchés de capitaux et augmentant le coût du crédit.
L’Association américaine des banques (ABA), ainsi que la Chambre américaine de commerce et plusieurs organismes de l’Etat de l’Ohio – où le recours a été déposé – sont parties à ces poursuites.
« Il ne s’agit pas de supprimer les tests de résistance mais de s’assurer que le processus est légal et efficace pour promouvoir une économie saine et croissante », a expliqué l’Ohio Bankers League, citée dans le communiqué.
La Fed a annoncé lundi le lancement prochain d’une consultation publique pour améliorer la transparence des tests et réduire la volatilité résultant des requis en matière de capitaux.
Les plaignants ont salué cette initiative tardive – un « important premier pas » -, expliquant néanmoins que le délai de prescription pour un recours expirait en février 2025 et n’avoir par conséquent « pas d’autre choix que de lancer des poursuites pour préserver leurs droits ».
Les banques reprochent au cadre actuel les changements « erratiques » et « sans préavis » sur le niveau de capitaux minimum exigés chaque année, déplorant « l’incertitude inutile sans apporter d’avantages » qui en découle.
Ces régulations « nuisent au système bancaire sans le rendre plus sûr » et « augmentent le coût du crédit pour les clients », ont-elles affirmé.
Les tests réalisés en 2024 ont montré que les principales banques américaines pourraient résister à une éventuelle récession, mais seraient pénalisées par le recours accru des Américains aux cartes de crédit qui s’accompagne d’un taux d’impayés plus élevé.

Le dollar quasiment stable

Le dollar est resté quasiment stable mardi, encore soutenu par les perspectives de moindres baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), en cette période d’échanges limités.
Vers 20H30 GMT, le billet vert grappillait 0,12% par rapport à la monnaie européenne, à 1,0395 dollar, et glanait 0,02% face à la devise britannique, à 1,2535 dollar. Le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de six devises, progressait de 0,14%.
La semaine dernière, la banque centrale américaine, tout en réduisant ses taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage, a indiqué qu’elle ne projette désormais plus que deux baisses de taux l’année prochaine, contre quatre initialement envisagé. L’inflation américaine a cependant progressé moins qu’attendu en novembre, si l’on s’en tient à un récent indice PCE, jauge favorite de la Fed, ce qui laisse planer le doute sur un futur ralentissement du rythme de ses coupes. L’euro reste particulièrement sous pression face au billet vert.

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *