L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme (Euro-Med Monitor) a déclaré mardi que la destruction par l’armée sioniste de villes et de quartiers palestiniens entiers à Ghaza est une incarnation claire du crime de génocide que l’entité sioniste commet dans la bande depuis 14 mois, et un outil principal pour sa mise en œuvre.
Ces pratiques visent, selon l’ONG, à « éradiquer l’existence des Palestiniens, leur imposant un déplacement forcé permanent, empêchant leur retour, démantelant leurs communautés et effaçant leur mémoire collective, leur existence matérielle et humaine ».
Pour mener ses opérations d’effacement complet et de destruction complète des maisons, des quartiers résidentiels et des infrastructures dans le nord de Ghaza, l’entité sioniste a utilisé quatre méthodes.
L’ONG a mentionné « le bombardement avec des robots et des barils explosifs, le bombardement aérien avec des bombes et des missiles destructeurs, la pose d’explosifs, le bombardement à distance et avec des bulldozers ».
La méthode de destruction complète de quartiers et de villes entières ne s’est pas limitée au nord de la bande de Ghaza, mais a plutôt touché la plupart des zones de la bande de Ghaza, y compris de vastes zones de Rafah et de Khan Younis, dans le sud de la bande, a noté la source.
Euro-Med a considéré ce comportement comme faisant partie de « la politique d’anéantissement urbain (génocide civilisationnel) » mise en œuvre (par l’entité sioniste), qui cible non seulement la population palestinienne et ses biens en tant qu’individus, mais qui « efface également sa présence culturelle et civilisationnelle et supprime tout matériel ou trace historique qui indique leur lien avec leur terre ». L’Euro-Med Monitor a souligné en outre que la méthodologie de destruction complète de quartiers et de villes entières ne se limitait pas au nord de la bande de Ghaza, mais touchait plutôt la plupart des zones de l’enclave palestinienne.
L’ONG a indiqué avoir documenté le ciblage par l’armée sioniste de « dizaines de sites archéologiques et urbains, tels que des mosquées, des églises, des sites et bâtiments archéologiques et historiques, des musées publics et privés, des centres culturels et des universités ».
Euro-Med a renouvelé son appel à « tous les pays pour qu’ils assument leurs responsabilités internationales pour mettre fin au crime de génocide » commis par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza.
Agression sioniste contre Ghaza: difficultés à récupérer les dépouilles des martyrs du quartier d’Al-Daraj (Défense civile)
Le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Basal, a indiqué mardi que l’équipe de secours était confrontée à d' »extrêmes difficultés » pour récupérer les corps des martyrs et des personnes disparues sous les décombres de la maison effondrée, bombardée par l’aviation de l’occupation sioniste dans le quartier d’Al-Daraj dans le nord de la bande de Ghaza Dans une déclaration rapportée par les médias, Basal a « fermement condamné ce massacre (sioniste) qui a directement visé une maison d’habitation dans le quartier d’Al-Daraj au nord de Ghaza », notant que « plus de 20 citoyens se trouvaient à l’intérieur de la maison ciblée au moment du bombardement » sioniste.
Le porte-parole de la Défense civile a précisé également que « le nombre total de martyrs n’a pas été compté jusqu’à présent en raison de la dispersion des parties des corps et de la difficulté de les compter lors de cet horrible massacre qui a visé la famille Tabatabi à Ghaza », dénonçant en même temps « le silence de la communauté internationale face à ces violations continues commises (par l’entité sioniste) contre le peuple palestinien ». Plus tôt, un responsable palestinien de la Santé avait annoncé qu’au moins 20 personnes, dont des enfants, sont tombées en martyres lorsqu’une frappe de l’armée de l’occupation a frappé une école abritant des familles déplacées dans le sud de la bande de Ghaza.
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023, a atteint mardi 45.059 martyrs et 107.041 blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon les autorités palestiniennes de la santé.
El-Qods occupée : les démolitions de maisons palestiniennes, « un massacre » sous prétexte de construction sans permis
Le Secrétariat général de la Conférence nationale populaire pour El-Qods occupée a condamné la récente vague de démolitions de maisons Palestiniennes menées par les forces d’occupation sioniste à travers la ville sainte, les qualifiant de « massacre » sous prétexte de construction sans permis.
Il a indiqué lundi, dans un communiqué relayé par l’agence palestinienne de presse Wafa, que ces démolitions faisaient partie des tentatives de l’entité sioniste de judaïser la ville d’El-Qods occupée et de déplacer les Palestiniens de leur quartiers et villages, notamment d’Anata, Silwan et Issawiya, assurant que les Palestiniens resteront attachés à leur terres en dépit des politiques sionistes arbitraires.
La Conférence nationale populaire pour El-Qods occupée a, en outre, appelé à une mobilisation palestinienne « urgente et à grande échelle » pour contrer ces actes, fustigeant également le refus sioniste d’accorder des permis de construire aux Palestiniens sous prétexte de « manque de plans structurels », tout en imposant des frais exorbitants pour les permis, les rendant de fait inaccessibles.
Plus tôt dans la journée de lundi, les forces d’occupation sionistes ont démoli 14 maisons palestiniennes à Silwan et Anata à El Qods occupée, en plus d’un entrepôt et un parking, à la faveur de plans sionistes expansionnistes.
Les démolitions sont un élément central de la politique sioniste de colonisation en Cisjordanie et à El Qods-Est occupées, qui vise à renforcer le contrôle sur le territoire et à limiter le développement de la Palestine.
Depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle l’armée sioniste a lancé une agression génocidaire contre Ghaza, la violence de l’occupant s’est fortement intensifiée en Cisjordanie, entraînant une augmentation des démolitions et des déplacements.
Selon un récent rapport de l’Union européenne (UE), quelque 19% des structures ont été partiellement ou entièrement démolies à la suite d’opérations militaires sionistes, en particulier dans des zones à forte densité de population telles que Jénine et Tulkarem, affectant près de 400.000 Palestiniens.