Les participants à un séminaire national sur « les manuscrits algériens et œuvres historiques », tenu mercredi à la maison de la culture d’Adrar, ont souligné la nécessité d’accélérer l’opération de recensement, d’entretien et de restauration des manuscrits traitant les différentes périodes de l’histoire de l’Algérie.
Les séminaristes ont appelé à explorer les contenus historiques traités par les manuscrits, à la satisfaction des étudiants, notamment ceux des filières d’histoire et de bibliothéconomie, en vue de leur permettre de préparer leurs travaux de recherches et leurs mémoires.
L’importance d’établir une cartographie nationale sur les lieux d’existence des manuscrits d’histoire, de dimension nationale, la conclusion de partenariats entre le Centre national des manuscrits et les centres de recherches universitaires concernés par les manuscrits, leur catalogage et documentation et leur publication, exploitant les nouvelles technologies, ont également été recommandés par les participants.
Initiée par le Centre national des manuscrits, en coordination avec le laboratoire des manuscrits algériens en Afrique à l’université d’Adrar, cette rencontre, inscrite dans le cadre de la célébration du 70ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération, s’articule autour de l’examen d’une série de thèmes ayant trait à l’importance des manuscrits traitant de l’histoire de la région du Touat, de la résistance et la lutte armée contre la présence coloniale, à l’instar du manuscrit de l’érudit cheikh Tayeb Mehadji El-Djazairi, ainsi que les positions des Ouléma du Touat à travers les manuscrits et documents historiques de Cheikh Mohamed Benabderrahmane El-Bakri.
Ce séminaire, qui a regroupé une pléiade de chercheurs et de particuliers propriétaires de Khizanate (bibliothèques, armoires) de manuscrits, de différentes régions du pays, vise à sensibiliser les nouvelles générations et les propriétaires de Khizanate sur la préservation de ce patrimoine culturel, en tant que partie de la mémoire collective et de l’identité nationale, et la coopération entre différentes institutions pour valoriser ce legs immatériel ainsi que le rôle civilisationnel et intellectuel algérien dans l’histoire de l’humanité, a indiqué le directeur du Centre national des manuscrits à Adrar, Abderrahmane Allali.
L’ouverture de cette rencontre a été marquée par la signature, en présence des autorités locales, d’une convention entre le Centre national des manuscrits et l’université d’Adrar, portant consolidation de la coopération entre le département de bibliothéconomie et le Centre pour la préservation et la valorisation des manuscrits.
L’occasion a donné lieu à la mise sur pied d’une exposition sur les manuscrits, l’animation d’ateliers sur l’examen, le catalogage, la numérisation et la préservation des manuscrits et la calligraphie arabe, sous la supervision de cadres du Centre national des manuscrits et des enseignants de l’université d’Adrar.
