Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi être parvenu à un accord avec le gouvernement équatorien sur la première revue du programme d’aide accordé en avril, ouvrant la voie au versement d’une tranche d’aide de 500 millions de dollars. L’accord doit désormais être approuvé par le conseil d’administration du Fonds.
« Les autorités ont réalisé des progrès importants dans la mise en œuvre de leur plan de réforme économique soutenu » par le plan d’aide économique du FMI, a commenté Varapat Chensavasdijai, chef de mission du FMI en Equateur, cité dans un communiqué.
Le FMI a signé un accord en avril avec le gouvernement de ce pays d’Amérique du Sud de 17 millions d’habitants, pour la mise en place d’un programme d’aide économique de 4 milliards de dollars sur quatre ans.
« La performance du programme a été solide. Les autorités ont satisfait à tous les critères de réalisation quantitatifs et objectifs indicatifs » et « réalisé des progrès substantiels dans la mise en oeuvre de leur ambitieux programme de réformes structurelles soutenu par le programme », précise le FMI.
Le Fonds ajoute que « les efforts énergiques et décisifs des autorités ont contribué à préserver la stabilité macroéconomique, à renforcer la viabilité budgétaire et à protéger les groupes de population vulnérables ».
La pire sécheresse en soixante ans a mis en péril les centrales hydroélectriques (qui fournissent 70% de l’électricité du pays), l’approvisionnement en eau potable ou encore la production agricole. La population subit des coupures d’électricité pouvant durer jusqu’à quatorze heures par jour.
Et l’économie équatorienne, dollarisée et dépendante d’une production pétrolière stagnante, est touchée de plein fouet.
Le pays a décrété en novembre l »urgence nationale » pour une durée de soixante jours, en raison du manque d’eau, de la sécheresse et des incendies de forêt. « Dans un environnement macroéconomique difficile et des pressions renouvelées dues à la crise de l’électricité provoquée par une sécheresse historique, notre objectif reste de soutenir les efforts des autorités pour améliorer le niveau de vie de tous les Equatoriens », a encore souligné Varapat Chensavasdijai. En guerre ouverte contre le narcotrafic, l’Equateur reste par ailleurs confronté à la violence des gangs criminels, malgré de nombreuses mesures d’urgence, incluant couvre-feu et déploiement de l’armée dans de nombreuses localités et les prisons.
