Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira lundi, pour une séance d’information publique, suivie de consultations à huis clos, sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), y compris le travail de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).
La représentante spéciale du secrétaire général en RDC et chef de la MONUSCO, Bintou Keita, informera le Conseil sur la base du dernier rapport du secrétaire général sur la mission, qui a été publié le 29 novembre et couvre les développements survenus depuis le 20 septembre.
Un représentant de la société civile est également attendu.
L’Angola, la RDC et le Rwanda devraient participer à la réunion en vertu de l’article 37 du règlement intérieur provisoire du Conseil.
En décrivant la situation politique en RDC, Mme Keita peut faire référence aux discussions en cours sur une proposition de révision de la constitution du pays, qui a récemment dominé la scène politique nationale.
La réunion devrait être axée sur les efforts régionaux en cours pour remédier à la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, qui ont pris de l’ampleur au cours des derniers mois.
Lors de la réunion, Mme Keita pourrait également évoquer les résultats du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), qui s’est tenu le 30 novembre en Tanzanie, et lors duquel, les chefs d’Etat de la CAE ont reçu un rapport de l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, le facilitateur de l’initiative régionale dirigée par la CAE, connue sous le nom de processus de Nairobi, qui vise à résoudre la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.
La situation sécuritaire dans l’est de la RDC reste fragile, bien que le rapport du Secrétaire général note que le cessez-le-feu entre les forces militaires rwandaises et congolaises a « largement tenu » au cours de la période couverte par le rapport.
Le processus de désengagement de la MONUSCO, convenu avec le gouvernement congolais et approuvé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2717 du 19 décembre 2023, qui a renouvelé le mandat de la MONUSCO pour la dernière fois, sera probablement au cœur de la réunion de demain.
Mme Keita pourrait en outre discuter des leçons tirées du retrait de la mission du Sud-Kivu, et de l’accord conclu avec les autorités congolaises pour évaluer régulièrement la situation au Nord-Kivu et en Ituri, les deux provinces restantes où la MONUSCO opère.