Un collectif de Professionnels de la santé mentale a dénoncé le « nettoyage ethnique » que commet l’entité sioniste en Palestine, depuis plus d’un an, mettant en garde conte les répercussions de cette « catastrophe » sur la population, notamment sur les enfants.
« Notre expérience d’acteur de l’écoute active et empathique nous a appris que le trauma, pour être soigné doit d’abord être reconnu. C’est pourquoi, nous tenons d’abord à dénoncer la colonisation et le projet de nettoyage ethnique de la Palestine et les falsifications mémorielles qui tentent de les justifier », ont-ils écrit dans un appel lancé pour interpeler les organisations professionnelles et les autorités sur le massacre des populations palestiniennes et libanaises.
Ces professionnels de la santé mentale, du soin et de l’accompagnement psycho-social interpellent, en effet, les organisations professionnelles, toute autorité compétente et l’opinion publique en général sur « la situation catastrophique qui affecte les populations palestiniennes, et plus récemment les populations libanaises, notamment les enfants ».
Ils s’inquiètent sur « les répercussions à court, moyen et long terme que cette catastrophe risque fortement de provoquer ». Dénonçant « l’impunité la plus totale » dont bénéficie l’entité sioniste depuis des décennies pour « les meurtres, les crimes de guerre et les violations des droits humains perpétrés contre le peuple palestinien », le collectif souligne que la guerre en Palestine a « atteint un paroxysme et une rage meurtrière inédite ».
« Le peuple palestinien, principalement les civils, surtout à Ghaza, endure un véritable enfer et est menacé dans son existence même », relève ce collectif. Il estime que le « conflit ne saurait perdurer sans la complicité de nombreux pays occidentaux, dont les nôtres ». « Tant que nos gouvernements continueront de mettre (l’entité sioniste) à l’abri du droit international, seule une mobilisation sur le terrain aura quelques chances de faire bouger les choses », ont plaidé ces professionnels de la santé mentale, réaffirmant leur détermination à « rompre le silence devant cette réalité insoutenable ». Ils alertent, dans ce contexte, sur « les traitements inhumains et dégradants des prisonniers palestiniens, les détentions arbitraires, la destruction des infrastructures civiles, les meurtres de civils, femmes et enfants inclus ».
Le collectif se demande, à ce titre, combien de générations futures garderont-elles les stigmates des blessures actuelles ?. « Devant l’intensité et la répétition des pertes (de lieux de vie, d’êtres chers, de projets de vie) le concept même de +processus de deuil+ est inapplicable », affirme le collectif, faisant remarquer que les professionnels palestiniens « qui tentent de soutenir psychiquement leur peuple sont eux même en grande détresse, exposés encore aux mêmes dangers que le reste de la population ».
Selon ce collectif, le rétablissement de la paix, de la justice et le respect du droit international font partie des conditions de la mise en œuvre de soins psychiques effectifs. « La fin du conflit ne signifiera cependant pas malheureusement la fin des souffrances du peuple palestinien », a-t-il averti.