Ghaza : des professionnels de la santé mentale dénoncent un « nettoyage ethnique » et préviennent contre cette « catastrophe »

dknews
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A Palestinian medic gestures at Al-Aqsa hospital, which witnesses said was damaged in an Israeli shelling on Monday, in Deir El-Balah in the central Gaza Strip July 22, 2014. Israel pounded targets across the Gaza Strip on Tuesday, dashing hopes of a pause in the fighting, as the military said one of its soldiers was missing, presumed dead, following clashes with Hamas Islamists. Israel launched its offensive on July 8 to halt missile fire out of Gaza by Hamas, which was angered by a crackdown on its supporters in the occupied West Bank and suffering economic hardship because of an Israeli-Egyptian blockade. With the conflict entering its third week, the Palestinian death toll rose to almost 550, including nearly 100 children and many other civilians, Gaza health officials said. The Israeli military said it had killed 183 militants. Israel's casualties also mounted, with the military announcing the deaths of two more soldiers, bringing the number of army fatalities to 27 - almost three times as many as were killed in the last ground invasion of Gaza in a 2008-2009 war. Two Israeli civilians have also been killed by Palestinian rocket fire into Israel. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa (GAZA - Tags: POLITICS CIVIL UNREST)

Un collectif de Professionnels de la santé mentale a dénoncé le « nettoyage ethnique » que commet l’entité sioniste en Palestine, depuis plus d’un an, mettant en garde conte les répercussions de cette « catastrophe » sur la population, notamment sur les enfants.


« Notre expérience d’acteur de l’écoute active et empathique nous a appris que le trauma, pour être soigné doit d’abord être reconnu. C’est pourquoi, nous tenons d’abord à dénoncer la colonisation et le projet de nettoyage ethnique de la Palestine et les falsifications mémorielles qui tentent de les justifier », ont-ils écrit dans un appel lancé pour interpeler les organisations professionnelles et les autorités sur le massacre des populations palestiniennes et libanaises.


Ces professionnels de la santé mentale, du soin et de l’accompagnement psycho-social interpellent, en effet, les organisations professionnelles, toute autorité compétente et l’opinion publique en général sur « la situation catastrophique qui affecte les populations palestiniennes, et plus récemment les populations libanaises, notamment les enfants ».
Ils s’inquiètent sur « les répercussions à court, moyen et long terme que cette catastrophe risque fortement de provoquer ». Dénonçant « l’impunité la plus totale » dont bénéficie l’entité sioniste depuis des décennies pour « les meurtres, les crimes de guerre et les violations des droits humains perpétrés contre le peuple palestinien », le collectif souligne que la guerre en Palestine a « atteint un paroxysme et une rage meurtrière inédite ».


« Le peuple palestinien, principalement les civils, surtout à Ghaza, endure un véritable enfer et est menacé dans son existence même », relève ce collectif. Il estime que le « conflit ne saurait perdurer sans la complicité de nombreux pays occidentaux, dont les nôtres ». « Tant que nos gouvernements continueront de mettre (l’entité sioniste) à l’abri du droit international, seule une mobilisation sur le terrain aura quelques chances de faire bouger les choses », ont plaidé ces professionnels de la santé mentale, réaffirmant leur détermination à « rompre le silence devant cette réalité insoutenable ». Ils alertent, dans ce contexte, sur « les traitements inhumains et dégradants des prisonniers palestiniens, les détentions arbitraires, la destruction des infrastructures civiles, les meurtres de civils, femmes et enfants inclus ».


Le collectif se demande, à ce titre, combien de générations futures garderont-elles les stigmates des blessures actuelles ?. « Devant l’intensité et la répétition des pertes (de lieux de vie, d’êtres chers, de projets de vie) le concept même de +processus de deuil+ est inapplicable », affirme le collectif, faisant remarquer que les professionnels palestiniens « qui tentent de soutenir psychiquement leur peuple sont eux même en grande détresse, exposés encore aux mêmes dangers que le reste de la population ».
Selon ce collectif, le rétablissement de la paix, de la justice et le respect du droit international font partie des conditions de la mise en œuvre de soins psychiques effectifs. « La fin du conflit ne signifiera cependant pas malheureusement la fin des souffrances du peuple palestinien », a-t-il averti.

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