La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a annoncé dimanche la création de deux commissions d’enquête sur un programme controversé de relocalisation de plus de 80.000 Massaï vivant dans la région de Ngorongoro, dans le nord du pays.
Le district de Ngorongoro, où se trouve le célèbre cratère éponyme classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est depuis plus de deux ans au coeur de tensions entre les autorités et les communautés massaï qui y vivent depuis plus d’un siècle.
Le gouvernement estime que leur population croissante empiète sur l’habitat de la faune sauvage et a lancé un programme de relocalisation volontaire, qualifié d' »expulsions » par des militants des droits humains et l’opposition tanzanienne.
Le plan de relocalisation, qui a débuté en 2022, prévoit le déplacement d’environ 82.000 personnes du district de Ngorongoro vers le village de Msomera, à environ 600 kilomètres à l’est.
Les Massaï accusent le gouvernement de vouloir les déplacer pour pouvoir organiser des safaris et de lucratives parties de chasse privées dans cette région touristique.
La Tanzanie est réputée pour ses parcs naturels, comme Ngorongoro et le Serengeti.
Le secteur du tourisme a généré 3,37 milliards de dollars (3,1 milliards d’euros) en 2023, avec des arrivées depuis l’étranger en hausse de 24%, selon des données officielles.