Oran : Nécessité de formation et de création de structures sanitaires spécialisés en gériatrie

dknews
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Le chef du service de médecine physique et de réadaptation au Centre hospito-universitaire Dr Benzerdjeb d’Oran Pr. Khaled Layadi a souligné, vendredi, la nécessité d’introduire la gériatrie comme spécialité à part entière, avec la mise en place de structures sanitaires pour prodiguer de meilleurs soins à cette catégorie.

Dans une déclaration à l’APS en marge des travaux du 2ème et dernier jour des 18èmes rencontres médicales du CHU d’Oran, le spécialiste Layadi a indiqué que, compte tenu de la spécificité de cette frange, qui fait face à de nombreuses maladies chroniques, en plus des maladies des os et des articulations, le processus de soin doit être multidisciplinaire, ce qui nécessite la création de centres sanitaires spécialement pour cette frange.


A cet égard, il a été considéré que de tels structures permettraient une prise en charge efficace et pratique des personnes âgées, qui ont besoin d’un accompagnement constant, en particulier celles souffrant de la maladie d’Alzheimer, de pertes de mémoire et d’une diminution de la vision, et permettraient d’améliorer les capacités fonctionnelles de cette catégorie.


Concernant la formation, il a souligné son importance en gériatrie et la création de spécialités et formations spécifiques à l’université autour de cette catégorie, d’autant plus que sa moyenne d’âge se situe entre soixante et quatre-vingt-dix ans, considérant que l’inclusion d’une telle formation « permettrait d’assurer une formation de qualité aux médecins et aux paramédicaux et d’améliorer le travail des services de soins, ajoutant aussi qu’il faudrait former des auxiliaires de vie qui accompagnent les patients à domicile ».


Dans le même contexte, Dr Mebarki Mohamed, chirurgien orthopédique à la Clinique spécialisée en orthopédie « Fellaoucene » du CHU d’Oran, a mis en exergue l’importance de changer le parcours du patient âgé, en créant des structures spécialisés en gériatrique, soulignant que le patient âgé est reçu au niveau des urgences médico-chirurgicales (UMC) au même titre que les autres patients, sans tenir compte de la spécificité de cette frange et de ses nombreuses maladies.
Il a souligné que, quotidiennement, 3 à 4 patients âgés souffrant de fractures graves suite à des chutes, notamment le bassin, sont reçus aux UMC, soulignant qu’ils souffrent, en général, d’autres problèmes de santé tels que la tension artérielle, le diabète et le cœur, des maladies qui rendent leur prise en charge difficile en raison du caractère multidisciplinaire des soins médicaux.
Il a appelé, à ce propos, à former des équipes multidisciplinaire pour s’occuper uniquement de cette catégorie, soulignant que le taux de mortalité parmi ces patients souffrant de fractures du bassin est d’environ 30%, en raison des complications liées à d’autres maladies auxquelles sont exposés les patients âgés.


Une vingtaine de conférences plénières seront animées, deux jours durant, autour de sujets comme le cancer et sa prise en charge, le diabète gestationnel et la femme, le comportement tabagique en milieu professionnel et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), entre autres.
Six ateliers sont prévus, notamment sur les bonnes pratiques au bloc opératoire, la sécurité transfusionnelle et le pied diabétique, en plus de trois tables rondes autour de l’immunothérapie, la gériatrie, le tri et le parcours du patient aux UMC, des sujets qui entrent dans le cadre de la formation continue.

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