La Bourse de New York a terminé en hausse, peu ébranlée par les annonces de Donald Trump qui a promis d’instaurer des hausses de droits de douane contre le Mexique, la Chine et le Canada, le Dow Jones et le S&P 500 enregistrant même de nouveaux records en clôture. Le Dow Jones a gagné 0,28%, tandis que l’indice Nasdaq a pris 0,63% et l’indice élargi S&P 500 0,57%.
Marchés en Asie: Tokyo plombé par les menaces douanières de Trump
Les Bourses asiatiques s’affichaient de nouveau en repli ou quasi-stables mercredi tandis que le dollar reprenait son souffle, après l’annonce par le président élu Donald Trump de hausses des droits de douanes américains visant la Chine, le Mexique et le Canada.
Si les places de Séoul ou Sydney se stabilisaient ou tentaient de rebondir après avoir plongé la veille, la Bourse de Tokyo continuait de reculer dans un marché toujours secoué par la perspective de tensions commerciales accrues.
Vers 01H30 GMT, l’indice vedette Nikkei perdait 0,62% à 38.202,06 points et l’indice élargi Topix 0,57% à 2.674,25 points, après que les deux aient déjà abandonné environ 1% la veille. Donald Trump a annoncé lundi soir qu’il ferait passer à 25% les droits de douane sur les produits mexicains et canadiens, et gonflerait de 10% ceux sur les produits chinois en plus des taxes qu’il pourrait ajouter. De quoi pénaliser notamment les constructeurs automobiles nippons possédant des usines au Mexique ou exportant vers les Etats-Unis, à l’image de Toyota (-2,92%) ou Honda (-2,28%).
Les autres grandes entreprises exportatrices buvaient la tasse également, dur fond du renforcement du yen –ce qui rend leurs prix moins attractifs–: Panasonic (-1,74%), Nikkon (-2,83%), Shiseido (-1,37%)…
Face aux menaces des droits de douane, le peso mexicain avait dégringolé mardi au plus bas depuis août 2022 face au dollar américain, perdant jusqu’à 2,5%, et le dollar canadien avait plongé à des niveaux plus vus depuis quatre ans et demi.
Les deux devises tentaient de se stabiliser mercredi dans les échanges asiatiques: le dollar canadien regagnait 0,06% (à 1,4045 dollar canadien pour un dollar américain) et le peso mexicain faisait du surplace (-0,08%) vers 01H30 GMT. La devise américaine était quasi-stable face à la monnaie commune européenne, à 1,0489 euro pour un dollar.
Face aux incertitudes, le yen profitait de son côté de son statut de valeur refuge et continuait de se renforcer face au billet vert: le dollar s’échangeait à 152,94 yens (-0,96%). Les Bourses chinoises, qui avaient largement digéré la perspectives de taxes douanières prohibitives, restaient tétanisées dans des échanges sans tonus, suspendues à de possibles mesures supplémentaires de soutien économique par Pékin. A Hong Kong, l’indice Hang Seng était à l’équilibre vers 01H30 GMT (+0,07% à 19.172,14 points).
L’indice composite de Shanghai cédait 0,31% à 3.249,62 points, et celui de Shenzhen perdait 0,59% à 1.944,65 points.
Vers 01H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord faisait du surplace (-0,01% à 72,80 dollars), et celui de West Texas Intermediate (WTI) cédait 0,10% seulement, à 68,69 dollars. L’once d’or restait immobile à 2.631 dollars (-0,08%).
Bourses: les cours du café arabica en forte hausse
Le cours du café arabica a atteint mercredi son niveau le plus haut depuis près de cinquante ans, l’offre étant limitée en raison d’inquiétudes sur les récoltes au Brésil, touché cette année par une forte sécheresse. La livre d’arabica cotée à New York a enregistré mercredi un record depuis 1977, à 320,10 cents. En cause: les craintes de « mauvaises récoltes dues aux conditions météorologiques » défavorables plus tôt cette année, en particulier au Brésil, premier producteur mondial de café, et d’arabica en particulier, qui poussent les producteurs à retenir leurs grains, malgré la forte demande, avaient expliqué des analyste, en début de semaine, quand les prix atteignaient déjà des records. Les facteurs géopolitiques tels que les perturbations du transport maritime dans la mer Rouge, les potentiels droits de douane américains et le futur règlement de l’Union européenne sur la déforestation contribuent à soutenir les prix des matières premières en général et du café en particulier.