Lutte contre les cancers du poumon et de la prostate : Un défi de santé publique (spécialistes)

dknews
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La réduction de l’incidence des cancers du poumon et de la prostate en Algérie, les plus fréquents chez l’homme, est « un défi de santé publique », ont souligné, jeudi à Alger, des oncologues lors d’une rencontre scientifique.
« La lutte contre le tabac, qui est le facteur de risque principal du cancer du poumon est un défi de santé publique en Algérie et dans le reste du monde », a indiqué, Pr Siham Braikia, du service d’Oncologie médicale, au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) du CHU Mustapha Bacha, co-organisateur de la journée de formation médicale continue (FMC) sur les cancers du poumon et de la prostate, avec l’association El-Amel CPMC d’aide aux cancéreux.


Elle a recommandé d’éviter l’exposition aux facteurs de risques » et la mise en oeuvre des actions de prévention, de multiplier les campagnes de sensibilisation contre le tabagisme visant le large public, la disposition d’espaces « non fumeurs », et de consacrer des programmes scolaires, etc, évoquant, l’importance de « l’aide au sevrage ».
A ce propos, elle a abordé le recours des personnes addictes au tabac aux produits de substitution à la nicotine, à savoir « le tabac chauffé » ou sans fumée, au sujet desquels l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a exprimé des réticences en raison de leurs éventuels risques sur la santé humaine, a-t-elle noté.
La Pr Leila Laouar, du service de Pneumo-Phtisiologie du même établissement, a mis en garde contre « l’addiction à la cigarette électronique, y compris les non fumeurs, chez qui, a-t-elle commenté, elle peut représenter une porte d’entrée au tabagisme ».


Elle a estimé que « la lutte contre le cancer du poumon est un enjeu de santé publique, dont la prise en charge nécessite une coordination entre le spécialiste et le généraliste ».
Abordant  » l’épidémiologie et les facteurs de risques du cancer de la prostate », Dr Asma Oularbi, du service d’Oncologie médicale du même CHU, a qualifié cette pathologie de « problématique de santé publique », en raison de la hausse des cas enregistrés, à savoir près de 3800 nouveaux cas par an.
Selon le Registre national des cancers 2021-2022, ce type de cancer chez l’homme se place en 2ème position après le cancer colorectal, suivi de celui du poumon en 3ème position.
A noter, enfin, que cette rencontre scientifique, destinée aux personnels de santé, s’inscrit dans le cadre du slogan  » Novembre bleu », ce mois étant dédié à la lutte mondiale contre ces 2 types de cancer qui affectent le plus fréquemment les hommes.

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