On va pouvoir prévoir la réactivation du virus

dknews
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De nombreux patients infectés par le virus de l’hépatite B ne développent aucun symptôme. Les chercheurs ont découvert deux marqueurs sanguins qui indiquent si le virus restera toujours latent ou s’il risque de se réactiver un jour.
20 % de patients seraient concernés
L’hépatite B est une maladie contagieuse, sexuellement transmissible. 90% de ces personnes touchées par cette maladie guériront complètement, mais 10% d’entre eux souffriront d’une hépatite chronique B.
Pour certains patients touchés par l’hépatite B, la fonction de leur foie est tout à fait normale et leur taux de transaminases reste lui aussi à une valeur normale. Pour la grande majorité de ces porteurs que l’on dit «asymptomatiques», l’évolution de la maladie est souvent favorable. Le virus restera toujours latent. Toutefois, chez environ 20% d’entre eux, l’hépatite B peut se réactiver et entrainer d’importantes lésions au foie. Malheureusement ces réactivations ne préviennent pas et le traitement démarre parfois un peu tardivement.


«Il est important d’identifier ces personnes car se sont de bons candidats au traitement, explique Michelle Martinot-Peignoux. Or, la mesure combinée de deux marqueurs, l’ADN du virus et l’antigène viral HBs (AgHBs), permet désormais d’identifier un patient présentant un risque de réactivation dès la première consultation. Il devient ainsi possible d’optimiser son suivi», se réjouit-elle.

Un outil prédictif généralisable et peu coûteux
Cette mesure a été testé sur 129 personnes atteintes d’une infection asymptomatique par le virus de l’hépatite B. 22 des 24 patients avaient un seuil d’AgHBs supérieur à 1 000 unités/ml et d’ADN viral supérieur à 200 unités/ml au moment de la prise en charge. L’année suivante, une réactivation du virus de l’hépatite B s’est produite.


«La sensibilité de ce test est de 96%, clarifie la chercheuse. Le dosage de ces deux marqueurs est simple et peu couteux : il peut donc être envisagé en routine. A ce titre, il s’agit donc d’un véritable outil prédictif, rapidement utilisable en clinique. En cas de risque de réactivation, le clinicien pratiquera un suivi du patient plus rapproché, par exemple une mesure des transaminases tous les trois mois, au lieu de six ou douze mois en cas de portage inactif confirmé. Cela permettra de mettre en œuvre un traitement le plus rapidement possible après la réactivation de la maladie».

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