Le Service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) reprend ses vols aujourd’hui
en Haïti après une interruption d’environ une semaine, selon un communiqué
du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), qui gère le service.
L’ONU a annoncé mardi dernier avoir suspendu les vols vers la capitale d’Haïti, après que des gangs ont tiré sur trois avions commerciaux. « L’UNHAS fournit du transport de passagers et de marchandises légères en Haïti à l’ensemble de la communauté humanitaire, y compris les ONG locales et internationales », a déclaré le PAM dans un communiqué. La capitale d’Haïti, Port-au-Prince, est sous le contrôle de gangs armés qui ont progressé ces dernières semaines.
Dimanche, l’agence des Nations Unies pour les migrations (OIM) a estimé que plus de 20 000 personnes avaient été déplacées dans la capitale en seulement quatre jours, marquant le plus grand déplacement de masse depuis plus d’un an.
« L’isolement de Port-au-Prince amplifie une situation humanitaire déjà désastreuse », a déclaré dans un communiqué le chef de l’OIM en Haïti, Grégoire Goodstein, ajoutant que seulement 20% de la capitale était accessible aux travailleurs humanitaires. « Notre capacité à fournir de l’aide est mise à rude épreuve. Sans un soutien international immédiat, les souffrances vont s’aggraver de manière exponentielle », a-t-il déclaré.
La directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Haïti, Geeta Narayan, a déclaré de son côté que plus de la moitié des 20 000 personnes déplacées étaient des enfants, qui étaient confrontés aux « impacts cumulés de la malnutrition, des épidémies de choléra, d’une grave détresse psychologique et, trop souvent, d’une perte tragique de vies humaines ».
L’OIM estime que début septembre, plus de 700 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, tandis que l’IPC, un indice de référence de l’insécurité alimentaire, a signalé « une aggravation des pénuries, quelque 6 000 personnes étant confrontées à une famine ».