La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a annoncé jeudi des réformes pour favoriser la prise de risque dans les services financiers au Royaume-Uni, jugeant que la réglementation post-crise financière était « allée trop loin » et bridait la croissance.
« Les différents gouvernements ont eu raison d’apporter des changements réglementaires après la crise financière mondiale », qui « ont donné naissance à un système qui cherchait à éliminer la prise de risque », a déclaré la Chancelière de l’Echiquier jeudi soir lors d’un discours très attendu par les milieux financiers à Mansion House, la résidence officielle du lord-maire de la City de Londres.
Mais « cela est allé trop loin et, à certains endroits, cela a eu des conséquences imprévues auxquelles nous devons maintenant remédier », a ajouté la ministre travailliste.
Elle reproche à ces réglementations d’avoir freiné la croissance d’un secteur qui représente 9% de l’économie du pays et emploie 1,2 million de personnes.
Le projet de Mme Reeves vise à « rééquilibrer » ces règles « pour stimuler la croissance économique et la compétitivité » tout en maintenant des normes élevées, est-il précisé dans un communiqué.
La ministre a notamment écrit aux différents régulateurs financiers du pays pour s’assurer « que l’accent soit davantage mis sur le soutien à la croissance économique », est-il souligné.
Mme Reeves a par ailleurs plaidé dans son discours pour « un commerce libre et ouvert » avec les Etats-Unis, première destination des services financiers britanniques.
Elle a également appelé à « réinitialiser » la relation avec l’Union européenne, premier partenaire commercial des Britanniques.
« Nous n’annulerons pas le Brexit ni ne réintégrerons le marché unique ou l’union douanière », mais « nous devons reconnaître que nos marchés sont fortement interconnectés », a-t-elle dit.
