Alors que la violence armée en Haïti ne cesse de s’intensifier, les enfants se trouvent au cœur de la crise et particulièrement vulnérables face aux bandes armées qui tentent de contrôler et de terroriser les communautés, a averti lundi la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba.
Mme Gamba a indiqué dans un communiqué, que les enfants en Haïti ont été confrontés à des violations croissantes de leurs droits au cours des derniers mois, alors que le pays est témoin de niveaux sans précédent de brutalité et d’anarchie aux mains des éléments armés.
L’ONU estime qu’entre un tiers et la moitié des membres de gangs armés sont des enfants, c’est-à-dire des personnes âgées de moins de 18 ans.
Aussi, depuis le début de l’année, plus de 300.000 enfants n’ont pas eu accès à l’éducation, les écoles ayant été fermées, attaquées ou transformées en abris temporaires pour les personnes déplacées.
Selon l’ONU, environ 2,7 millions de personnes, dont 1,6 million de femmes et d’enfants, vivent dans des zones contrôlées par des bandes armées.
Mme Gamba demande en outre qu’un accès humanitaire sûr et sans entrave soit assuré d’urgence pour permettre la fourniture de services essentiels et vitaux, y compris les services de santé et l’éducation, exprimant sa préoccupation quant à l’impact humanitaire des développements actuels, en particulier sur les enfants.
D’autre part, la défenseure des enfants se fait l’écho des appels urgents à augmenter les contributions volontaires au fonds d’affectation spéciale administré par les Nations Unies, afin de permettre le déploiement continu et rapide de la Mission multinationale de soutien, tel qu’autorisé par le Conseil de sécurité, pour répondre aux besoins de sécurité du peuple haïtien, y compris des enfants.