La Cour pénale internationale (CPI) a rendu public jeudi un mandat d’arrêt contre un ancien chef de milice centrafricain, pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis en 2014. « La Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale a levé les scellés sur un mandat d’arrêt délivré (…) le 7 décembre 2018 à l’encontre de M. Edmond Beina, » a indiqué la CPI dans un communiqué. Le mandat d’arrêt porte sur des crimes contre l’humanité et crimes de guerre qui auraient été commis entre février et avril 2014 à Guenn, dans l’ouest de la République centrafricaine, par l’ancien chef de milice anti-balaka Edmond Beïna, alors à la tête d’un groupe comptant entre 100 à 400 membres.
Le renversement de l’ancien président centrafricain François Bozizé en 2013 par une coalition de rebelles, la Séléka, avait déclenché l’une des plus terribles guerres civiles de l’histoire de ce pays d’Afrique centrale, marquée par des massacres de civils. M. Bozizé avait organisé la création de milices dominées par les chrétiens et les animistes, les anti-balakas, pour tenter de reprendre le pouvoir.
Des milliers de civils musulmans, en particulier dans l’ouest du pays, ont été les principales victimes de massacres perpétrés par ces milices. Les procureurs de la CPI, dont le siège se trouve à La Haye (Pays-Bas), ont déclaré que M. Beina et son unité ont encerclé le petit village de Guen en février 2014 et massacré ses habitants.
Centrafrique : La CPI rend public un mandat d’arrêt contre un ex-chef de milice

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