L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) que l’entité sioniste a décidé d’interdire vit « son heure la plus sombre », a alerté son chef devant l’Assemblée générale de l’ONU, appelant les Etats membres à la sauver. « Sans intervention des Etats membres, l’Unrwa va s’effondrer, plongeant des millions de Palestiniens dans le chaos », a déclaré Philippe Lazzarini, demandant aux Etats membres de l’Assemblée, qui a créé l’Unrwa en 1949, à « empêcher la mise en oeuvre de la loi contre l’Unrwa » votée par l’entité sioniste.
Une semaine après l’adoption de la décision d’interdiction des activités de l’Unrwa dans les territoires palestiniens occupés, l’entité sioniste a notifié lundi à l’ONU « l’annulation » de son accord avec l’agence datant de 1967, année du début de l’occupation par l’entité sioniste des territoires palestiniens de Cisjordanie et de Ghaza, ainsi qu’El Qods-Est, où l’Unrwa a fourni pendant des décennies une aide essentielle aux réfugiés palestiniens (éducation, santé, services sociaux, aide alimentaire).
« Aujourd’hui, je demande aux Etats membres d’agir pour défendre les réfugiés palestiniens et l’Unrwa », a insisté Philippe Lazzarini. Alors que l’agence a été créée par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, « les changements du mandat de l’Unrwa sont du ressort de l’Assemblée générale « , a-t-il estimé. Depuis le début de l’agression sioniste, « les responsables (sionistes) ont décrit le démantèlement de l’Unrwa comme un but de la guerre », a-t-il rappelé.
Ghaza : l’armée sioniste a largué 85 000 tonnes de bombes depuis le 7 octobre 2023
L’Autorité palestinienne pour la qualité de l’environnement a annoncé mercredi que l’armée sioniste a largué plus de 85 000 tonnes de bombes sur la bande de Ghaza depuis octobre 2023, entraînant une destruction et une pollution généralisées des terres agricoles et entravant l’agriculture pendant des décennies. Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé, célébrée le 6 novembre de chaque année, l’instance palestinienne a déclaré que « le nombre de bombes larguées sur Ghaza dépasse celui de la Seconde Guerre mondiale ».
Elle a ajouté : « Les bombardements continus de l’occupation ont conduit à la destruction de vastes zones de terres agricoles et à la contamination du sol avec des produits chimiques toxiques qui entravent l’agriculture pendant des décennies ». La source a expliqué que « l’occupation a utilisé tous les types d’armes et de missiles dans son agression, notamment le phosphore blanc, qui est interdit par le droit international ».
Elle a souligné que « les dommages causés aux infrastructures des sources d’eau ont conduit à des fuites d’eau polluée dans les bassins souterrains, ce qui laisse présager une catastrophe sanitaire et environnementale qui menace des centaines de milliers d’habitants pendant des décennies ». La même source a ajouté qu’en Cisjordanie occupée, « les colonies et l’entraînement militaire de l’armée d’occupation représentent un grand danger pour l’environnement, car de vastes zones de terres sont sujettes à la saisie, au déracinement des arbres et au surpâturage ». L’Autorité palestinienne pour la qualité de l’environnement a appelé les Nations Unies et la communauté internationale à « prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l’agression en cours, empêcher l’exploitation de l’environnement à des fins militaires et appliquer les lois internationales ».