Sahara occidental : Le Maroc et la France font revivre le régime colonial du 19e siècle (journal)

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Faisant fi de toutes les résolutions des Nations unies concernant la décolonisation du Sahara occidental, le Maroc et la France font revivre le régime colonial du 19e siècle avec toutes ses atrocités et ses injustices, écrit « Le Soir d’Algérie » dans un article publié à la Une de son édition de mardi.

L’auteur de l’article a relevé que l’Elysée « a fait un pied-de-nez à la légalité internationale en donnant ce qu’il n’a pas à celui qui ne le mérite pas, dans un élan colonial pur, en faisant fi de toutes les résolutions de l’ONU et en s’attaquant au Conseil de sécurité, dont son pays, la France, est l’un des membres permanents, ainsi qu’à la justice européenne », mentionne le journal dans un commentaire intitulé: « La France rattrapée par ses démons coloniaux ».
En s’attribuant le territoire d’un peuple de manière immorale, les deux colonisateurs, le maître et son élève, font revivre le régime colonial du XIXe siècle avec toutes ses atrocités et ses injustices.
Pourtant, tout le monde savait que la France a toujours soutenu, contre vents et marées, la colonisation du Sahara occidental par le Maroc depuis 1975″, souligne Le Soir d’Algérie.
Et de poursuivre: le peuple du Sahara occidental « ne cessera de maudire ceux qui veulent le priver de sa patrie pour des raisons mercantiles et illusoires » d’autant plus que la légalité internationale et le droit international sont du côté des Sahraouis qui sont déterminés plus que jamais à mettre en échec toutes les manœuvres et les plans du régime colonial du Makhzen et de ses alliés.
A rappeler dans ce contexte, que le mois d’octobre a connu des avancées juridiques en faveur des droits légitimes du peuple sahraoui et de sa juste cause après que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), ait déclaré illégaux les accords commerciaux entre le Maroc et l’UE, incluant les territoires sahraouis occupés.
Cette décision historique réaffirme les vérités bien établies sur la question du Sahara occidental, 49 ans après, à savoir qu’il n’existe aucune souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, et que ce sont deux pays séparés et distincts.
Cette décision vient s’ajouter à celle rendue le 16 octobre 1975 par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye rejetant de manière catégorique toute souveraineté du Royaume marocain sur le Sahara occidental et confirmant que le peuple sahraoui doit pouvoir exercer pleinement et légitimement son droit à l’autodétermination.

Conférence en France sur les droits du peuple sahraoui et sa souveraineté sur ses richesses naturelles

L’association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) en France organisera, le 22 novembre prochain, une conférence sur la cause sahraouie pour mettre la lumière sur les dernières décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et les conséquences du soutien aveugle au Maroc dans sa politique expansionniste au Sahara occidental.
Cette conférence de solidarité, qui se tiendra dans la commune de Claircigny, au Mans, sous le signe « Droits des peuples et souveraineté sur leurs richesses naturelles : le cas du Sahara occidental », sera animée par l’avocat de la République sahraouie, spécialiste du Droit international et défenseur des droits des peuples, Gilles Devers, et le représentant de la République sahraouie auprès de la Suisse, des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir.
Dans une déclaration à l’APS, Oubi Bouchraya Bachir a expliqué que cette conférence intervenait dans un contexte particulier marqué par deux événements phares.
Le premier concerne les décisions de la CJUE du 4 octobre dernier, ayant invalidé les accords signés entre le Maroc et l’Union européenne, car incluant illégalement le Sahara occidental, territoire « distinct » du Maroc, sans le consentement du peuple sahraoui, ce qui constitue une violation flagrante des précédentes décisions de la Cour de justice européenne.
Le second événement, ajoute-t-il, concerne « la reconnaissance » par le président français de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et « l’adhésion de la France à un partenariat économique avec le Maroc pour piller les richesses du Sahara occidental ».
La conférence vise essentiellement à « mettre en évidence les décisions de la CJUE et leurs répercussions politiques, juridiques et économiques, non seulement sur le Maroc, mais aussi sur l’Union européenne (UE) en tant que Bloc et particulièrement sur la France qui s’apprête à en faire fi.
Cet évènement tend également, selon le diplomate sahraoui, à « sensibiliser l’opinion publique française et les consommateurs français en particulier aux conséquences de l’intention de la France de transgresser les lois de l’UE afin d’aider le Maroc à poursuivre son occupation du Sahara occidental.
La conférence ne se limitera pas à l’aspect juridique, mais mettra, aussi, la France en garde, contre les risques de son soutien absolu au Maroc dans son approche expansionniste au Sahara occidental ».

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