Les compagnies aériennes ont révisé en hausse leurs prévisions de bénéfices pour 2025 et pensent battre un nouveau record de passagers l’année prochaine, se félicitant mardi de leur « résilience » face aux « vents contraires » dont les conflits commerciaux.
Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui fédère quelque 360 transporteurs représentant 80% du trafic aérien mondial, les bénéfices nets cumulés des compagnies en 2025 devraient atteindre 39,5 milliards de dollars, contre 36 milliards prévus en juin lors de l’assemblée générale de l’organisation à New Delhi.
Cette nette amélioration a été en particulier attribuée par le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, à une performance meilleure qu’attendu des activités de fret aérien, malgré les guerres commerciales tous azimuts déclenchées en avril par le président américain Donald Trump.
« La résilience du fret aérien a été particulièrement impressionnante », a commenté M. Walsh, cité dans un communiqué de l’IATA, pour qui le commerce mondial « s’adapte au protectionnisme américain ».
L’IATA prévoit 71,6 millions de tonnes de marchandises transportées par les airs l’année prochaine, soit une hausse de 2,4% sur un an.
Le chiffre d’affaires total des compagnies aériennes devrait dépasser dès cette année 1.000 milliards de dollars, à 1.008 milliards, contre 979 jusqu’alors escomptés selon l’IATA, qui voit les ventes grimper à 1.053 milliards de dollars en 2026.
Pour l’année prochaine, l’IATA envisage des bénéfices totaux de 41 milliards de dollars, un record en valeur absolue, mais « une stabilisation de la rentabilité » des compagnies, sur fond de problèmes persistants de disponibilité des avions, a-t-on expliqué lors d’une conférence de presse à son siège de Genève (Suisse).
Les compagnies devraient être aidées par un repli des cours du pétrole: le carburant ne représenterait plus que 25,7% de leurs dépenses d’exploitation l’année prochaine, contre 26,8% en 2025 et même 31,8% en 2023. La faiblesse de la monnaie américaine va en outre bénéficier aux transporteurs situés hors zone dollar, selon l’IATA.
