La 4e édition du Congrès international de l’Association scientifique des pathologies hépato-biliaires et pancréatiques s’est tenue jeudi à Constantine, consacrant la transplantation hépatique comme thème central de réflexion et de partage d’expertise.
Cette rencontre a rassemblé des spécialistes de renom venus d’Algérie, de Turquie, d’Inde et de Tunisie, offrant une plateforme unique pour échanger sur les avancées médicales et les perspectives de développement de cette pratique hautement spécialisée au niveau national.
Dans son allocution d’ouverture, le président de l’association organisatrice, le professeur Youcef Khenchoul, a souligné que la transplantation hépatique constitue un objectif stratégique majeur pour le système de santé algérien, nécessitant des dispositifs organisationnels complexes et une coordination étroite entre les hôpitaux et centres médicaux spécialisés.
La présence internationale, a-t-il ajouté, facilite le transfert de savoir-faire et permet de consolider une filière encore émergente mais porteuse d’espoir pour les patients souffrant de maladies hépatiques graves. La présidente de l’Association nationale d’aide aux patients en attente de transplantation, Zahia Bekka, a insisté sur l’importance de généraliser l’expérience des centres de transplantation, en mettant l’accent sur Constantine, véritable pôle médical et scientifique de référence.
Plusieurs communications ont été présentées, notamment par le professeur Hamdi Karakayali (Turquie), qui a abordé la greffe à partir de donneurs vivants chez les patients atteints de carcinome hépatocellulaire, et le docteur Ashok Thorat (Inde), spécialiste de la transplantation pédiatrique, qui a mis en lumière les défis spécifiques liés à cette population vulnérable.
Le professeur Baazizi (CHU Mustapha, Alger) a quant à lui exposé les techniques chirurgicales modernes pour le traitement des tumeurs et affections hépatiques. En complément, le programme scientifique a exploré l’épidémiologie du cancer du foie en Algérie, les innovations diagnostiques et les protocoles thérapeutiques récents pour les tumeurs neuroendocrines et la stéatohépatite métabolique. Pour la première fois, une session a été dédiée au personnel paramédical, reconnu comme un acteur central dans l’optimisation des résultats thérapeutiques et l’amélioration du parcours de soins.
Cet événement illustre l’engagement des autorités médicales et scientifiques à positionner l’Algérie comme un acteur régional de référence dans le domaine de la transplantation hépatique, tout en offrant aux patients locaux des perspectives concrètes de traitement et de prise en charge de haute qualité.
R. I.
