La crise humanitaire au Soudan vient de franchir un nouveau seuil d’alarme.
Le Syndicat des médecins soudanais a révélé, samedi, que plus d’une centaine de familles « parmi lesquelles de nombreuses femmes et des enfants » sont retenues contre leur gré dans la ville de Babanusa, située dans l’État du Kordofan occidental. Selon les praticiens, ces civils se retrouvent confinés dans des conditions qualifiées d’« extrêmement dangereuses », sous le contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), qui continuent d’exercer une pression croissante sur la population de la région.
Les professionnels de la santé soulignent que plusieurs personnes auraient subi des maltraitances et des humiliations en raison d’accusations relatives à l’appartenance présumée de certains de leurs proches à l’armée régulière.
Si les détails restent limités, la gravité de la situation a conduit les organisations médicales à tirer la sonnette d’alarme, rappelant que de tels actes visant des civils, y compris des femmes et des enfants, se situent en totale contradiction avec les principes du droit international humanitaire. Le Syndicat met en garde contre une aggravation de la catastrophe humanitaire déjà profonde dans cette région du Soudan déchirée par les violences et les tensions.
Il dénonce fermement l’utilisation de civils comme moyen de pression ou de chantage, un procédé qui accentue davantage l’instabilité et la détresse d’une population déjà éprouvée par des mois de conflit.
Face à cette situation, l’Organisation appelle la communauté internationale, les Nations unies et les défenseurs des droits humains à une condamnation claire et immédiate, ainsi qu’à des mesures concrètes, dont l’imposition de sanctions et l’organisation d’actions urgentes pour garantir la protection et la libération sans délai des familles détenues.
Dans un pays qui peine à sortir du cycle de violences, ce nouvel épisode constitue une alerte supplémentaire sur l’urgence d’une intervention humanitaire coordonnée, capable de freiner la dégradation continue de la situation dans l’Ouest soudanais.
R.I
