Alger s’apprête à accueillir, du 6 au 8 décembre, la quatrième édition de la Conférence africaine des start-up (ASC), un événement devenu incontournable pour les acteurs de l’innovation et de l’entrepreneuriat à l’échelle continentale.
Le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et de la Micro-entreprise, Noureddine Ouadah, a souligné l’importance de cette conférence, qui s’affirme comme le principal rendez-vous panafricain réunissant décideurs, investisseurs et entrepreneurs africains et internationaux pour échanger sur les enjeux liés à l’innovation, au financement et au développement de l’écosystème technologique.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Ouadah a rappelé que la Conférence africaine des start-up constitue aujourd’hui un vecteur stratégique de visibilité pour les initiatives technologiques et entrepreneuriales algériennes et africaines. Elle offre un cadre unique pour discuter de manière pragmatique des politiques publiques, des opportunités d’investissement et de la création de champions africains capables de stimuler le développement économique du continent.
La quatrième édition sera marquée par un sommet ministériel de haut niveau, rassemblant des responsables africains afin d’harmoniser les politiques publiques et renforcer la contribution des start-up à l’économie réelle. La conférence prévoit la participation de 35 délégations officielles africaines, représentant des ministres ou secrétaires généraux, ainsi que des institutions de l’Union africaine et d’autres organisations internationales. Le Rwanda a été désigné cette année comme invité d’honneur, tandis que des délégations internationales issues de Slovénie, du Qatar et de plusieurs pays européens viendront enrichir les échanges. L’événement devrait rassembler entre 25.000 et 30.000 participants, accompagnés d’environ 200 exposants, plaçant Alger au cœur de l’innovation continentale. Sous le slogan « Pour l’émergence de champions africains », la conférence mettra en lumière les parcours exemplaires d’entrepreneurs ayant réussi à bâtir des acteurs technologiques de premier plan en Afrique. L’objectif est de promouvoir les talents locaux, de stimuler la levée de fonds et de diversifier les mécanismes de financement disponibles pour les start-up, tout en encourageant l’investissement privé à l’échelle continentale. Cette édition servira également au lancement des premiers financements du Fonds de financement des start-up et des jeunes innovants, créé sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, afin de soutenir les initiatives entrepreneuriales et renforcer l’écosystème national. Le programme de la conférence comprendra 18 événements parallèles (« side events ») destinés aux jeunes entrepreneurs, leur offrant l’opportunité d’interagir avec des institutions internationales spécialisées dans la propriété intellectuelle, le transfert technologique et l’accompagnement des start-up. Ces sessions permettront de renforcer les compétences des porteurs de projets et de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’innovateurs capables de répondre aux défis technologiques et économiques du continent.
Selon le ministre Noureddine Ouadah, l’Afrique dispose d’un capital humain compétent dans les technologies émergentes, suscitant l’intérêt de nombreuses initiatives et investisseurs internationaux. La Conférence africaine des start-up d’Alger représente ainsi une opportunité majeure pour les entrepreneurs algériens et africains de rencontrer des investisseurs venus des cinq continents, d’exposer leurs projets et de mobiliser les ressources nécessaires à leur développement.
L’événement constitue un véritable catalyseur pour la croissance de l’innovation en Afrique et un moyen concret de promouvoir la coopération et la solidarité économique au sein du continent. En consolidant la visibilité des start-up, en encourageant les investissements ciblés et en favorisant l’émergence de champions africains, cette conférence affirme la position de l’Algérie comme un hub continental de l’innovation et de l’entrepreneuriat, et ouvre la voie à une nouvelle dynamique de croissance inclusive et durable pour l’ensemble de l’Afrique.
R.E
