Le Conseil de la nation a franchi jeudi une étape majeure dans la gouvernance économique nationale en adoptant à une majorité écrasante le texte de la loi de finances pour l’année 2026, un texte porteur de perspectives stratégiques pour l’ensemble du pays.
La séance plénière, présidée par M. Azouz Nasri, président du Conseil de la nation, s’est déroulée en présence du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.
Cette adoption marque le point de départ d’une dynamique visant à stimuler l’investissement, soutenir l’activité économique et consolider le pouvoir d’achat des citoyens.
Dans son allocution à l’issue du vote, le président du Conseil de la nation a souligné que cette loi, qui prévoit des dépenses budgétaires record dépassant 17.000 milliards de dinars algériens (soit près de 135 milliards de dollars), s’inscrit pleinement dans la politique de développement portée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
M. Nasri a rappelé que la loi de finances constitue un cadre stratégique essentiel pour réguler les équilibres socioéconomiques, maîtriser le déficit, rationaliser l’utilisation des deniers publics et garantir la stabilité économique du pays tout en préservant les transferts sociaux et la protection du pouvoir d’achat.
Lors de son intervention, M. Nasri a également insisté sur l’importance de respecter les délais d’exécution des projets structurants en cours dans plusieurs régions du territoire national.
Il a exhorté les entreprises en charge de ces réalisations à renforcer la cadence des travaux afin de garantir la concrétisation des objectifs tracés par l’État et d’assurer une efficacité optimale dans la mise en œuvre des infrastructures stratégiques.
Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a salué les débats constructifs et les interventions des sénateurs qui ont contribué à enrichir le texte final de la loi de finances.
Il a appelé l’ensemble des acteurs économiques et administratifs à respecter scrupuleusement ses dispositions et à mettre en œuvre les budgets alloués, en particulier ceux ayant un impact direct sur le quotidien des citoyens, qu’il s’agisse d’infrastructures, d’investissements productifs ou de programmes sociaux.
Le ministre a souligné la nécessité pour les services de l’État de faire preuve de rigueur, d’efficacité et de professionnalisme afin de concrétiser les ambitions économiques et sociales de cette loi majeure.
Noureddine Tadj, président de la Commission des affaires économiques et financières au Conseil de la nation, a qualifié cette adoption d’étape clé dans le processus de transformation économique que connaît l’Algérie.
Selon lui, les politiques mises en œuvre par les hautes autorités ont permis au pays de passer d’une économie dépendante des ressources naturelles à une dynamique de diversification économique nationale, saluée par les institutions financières internationales.La loi de finances 2026 contient des mesures visant à renforcer la transparence, à lutter contre la corruption, le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, tout en intégrant des dispositions sociales destinées aux catégories vulnérables.
Parmi les initiatives majeures, la loi prévoit l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG) et la promotion de onze nouvelles circonscriptions administratives en wilayas à part entière, renforçant ainsi le développement local et rapprochant l’administration du citoyen.
Noureddine Habib, rapporteur de la Commission, a rappelé que ces mesures s’inscrivent dans la vision ambitieuse d’une « Algérie nouvelle et victorieuse », orientée vers la consolidation de l’investissement productif, le développement des infrastructures stratégiques, le soutien à la sécurité énergétique et alimentaire, ainsi que l’amélioration des services publics et la justice sociale.
Le président du groupe parlementaire du tiers présidentiel, Saad Arous, a également souligné que la loi de finances constitue un choix stratégique stable, associant réforme financière, élargissement de l’investissement public et soutien aux populations nécessiteuses, tout en maintenant la stabilité économique et la solidité des grands équilibres financiers.
Selon lui, cette loi reflète les constantes de l’État et ses orientations stratégiques, notamment en matière de sécurité alimentaire et hydrique, et traduit la volonté des autorités de consolider les bases d’une croissance durable et compétitive pour l’économie nationale.
L’adoption de la loi de finances 2026 par le Conseil de la nation marque ainsi une étape cruciale dans la gouvernance économique et sociale du pays, offrant un cadre solide pour la réalisation des projets structurants, le soutien à l’innovation, la promotion de l’investissement et la protection des citoyens, tout en consolidant la stabilité macroéconomique et les équilibres financiers de l’Algérie.
R.N
