L’économie bleue 4.0 en Algérie ainsi que l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur maritime, ont été mises en lumière, mercredi lors de la dernière journée de la 1re édition de la conférence internationale de la transition énergétique et la numérisation du secteur maritime, organisée par l’Université des sciences et de la technologie d’Oran (USTO) Mohamed-Boudiaf.
Dans ce contexte, le Dr Samir Bachouche, chercheur et expert au Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’Aquaculture (CNRDPA), a expliqué la signification de l’économie bleue 4.0, qui est, selon lui, « une approche intégrée et durable de l’utilisation des ressources maritimes et aquatiques, en mettant l’accent sur l’innovation technologique et la durabilité environnementale ».
Il a souligné, à ce titre, la richesse de la région de la Méditerranée, à laquelle appartient l’Algérie, pour sa biodiversité marine et ses ressources minérales, en plus des différentes activités liées au domaine marin, dont la pêche et l’aquaculture.
Toutefois, a-t-il dit, « la mer Méditerranée fait face à d’importants défis, dont l’augmentation constante de la température, la pollution et l’érosion côtière, entre autres, qui affectent l’environnement marin et y opèrent beaucoup de changements, d’où l’obligation d’y répondre rapidement et intelligemment ».
Il a rappelé, à cet effet, la Stratégie nationale pour l’économie bleue (SNEB 2030) de l’Algérie, qui vise à « protéger les ressources maritimes et côtières du pays et promouvoir une utilisation durable et responsable de ces ressources », ajoutant que « cette stratégie s’inscrit dans le cadre d’une approche globale de développement durable, visant à protéger l’environnement, tout en exploitant les ressources maritimes de manière efficace ».
La « SNEB 2030 » a pour but de diversifier l’économie algérienne en intégrant les secteurs liés à la mer, comme la pêche, l’aquaculture, le tourisme maritime et l’exploitation des ressources minérales, et met l’accent sur la nécessité d’une gestion durable des ressources maritimes, afin de préserver la biodiversité marine et de maintenir l’équilibre des écosystèmes, a-t-il noté.
Pour sa part, le Pr Redouane Tlemçani, vice-recteur de l’USTO-MB chargé des relations extérieures, la coopération, l’animation, la communication et les manifestations, également responsable du laboratoire Sciences des données avancées et applications cognitives (ADASCA), a mis l’accent sur l’utilisation de l’IA dans le domaine maritime qui pourrait, selon lui, opérer « une transformation profonde du secteur pouvant garantir efficacité, sécurité et durabilité ».
L’IA permettrait, selon le même intervenant, « une gestion plus intelligente des flottes, des itinéraires et des ports, réduisant sensiblement les coûts et les délais des opérations ».
Cette technologie pourra également opérer sur le renforcement de la sécurité maritime, à travers l’identification des risques de collision d’accidents maritimes, des conditions météorologiques extrêmes, la coordination améliorée des opérations de sauvetage et aussi la protection contre les menaces numériques croissantes en mer, a expliqué le même spécialiste.
Au cours de cette conférence internationale de deux jours, plusieurs conférences portant sur la transition énergétique dans le secteur maritime ont été présentées, notamment les énergies renouvelables et les carburants alternatifs, la transformation numérique du secteur maritime, ainsi que les réglementations maritimes relatives à la sécurité environnementale.
