Les autorités haïtiennes de transition ont annoncé mardi l’organisation d’élections législatives et présidentielle cet été, dans un pays englué dans une profonde crise politique et ravagé par la violence des gangs qui contrôlent presque totalement la capitale Port-au-Prince.
Plus pauvre pays des Amériques, Haïti n’a pas organisé d’élections en neuf ans et se trouve sans président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en juillet 2021.
Il est actuellement dirigé par des autorités de transition qui ont eu du mal à s’accorder sur divers sujets, dont le calendrier électoral.
Après l’adoption lundi d’un décret sur la tenue des élections, « nous pouvons à présent commencer le calendrier électoral », a déclaré Jacques Desrosiers, président du Conseil électoral provisoire, une entité institutionnellement indépendante de l’exécutif.
« Le rétablissement de la sécurité est un préalable pour la réalisation du premier tour le 30 août 2026 », a-t-il ajouté, en référence aux élections législatives et présidentielle.
Haïti subit depuis longtemps la violence des gangs, mais la situation s’est aggravée depuis début 2024, lorsque le Premier ministre de l’époque Ariel Henry avait été poussé à la démission par ces groupes armés, qui contrôlent désormais 90% de Port-au-Prince, selon l’ONU.
