Le ministre de la Jeunesse, chargé du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), Mustapha Hidaoui, a lancé lundi depuis l’Université de Batna-1 un appel fort en direction des industriels et des économistes : créer des fonds spéciaux destinés à soutenir les projets innovants portés par les jeunes, ainsi que les start-up émergentes.
Cette initiative, souligne-t-il, constitue l’une des voies les plus efficaces pour bâtir une économie moderne, fondée sur l’innovation, l’intelligence collective et la valorisation des compétences.
La rencontre nationale, organisée autour du thème « Renforcement des perspectives de coopération entre les universités et le monde industriel – vers des applications scientifiques », a réuni étudiants, chercheurs, industriels, incubateurs et représentants d’entreprises.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’unir les efforts pour mettre en place des mécanismes clairs et solides de financement, capables de renforcer les initiatives des jeunes et de transformer les idées prometteuses en entreprises performantes.
Selon M. Hidaoui, dans tous les pays ayant adopté ce modèle, les entreprises publiques et privées jouent un rôle déterminant dans l’accompagnement des projets innovants, notamment dans les domaines technologiques, scientifiques et entrepreneuriaux.
Il a rappelé que l’État algérien multiplie les efforts pour créer un environnement propice à l’innovation, encourageant les universités à devenir de véritables espaces de créativité, d’expérimentation et d’entrepreneuriat.
L’objectif est clair : permettre aux jeunes de contribuer à la construction d’une économie nationale productive, génératrice d’emplois et tournée vers la connaissance.
À Batna, le ministre a longuement visité l’exposition organisée en marge du séminaire, où de nombreux étudiants ont présenté leurs projets, leurs prototypes et leurs start-up naissantes.
Il a échangé avec eux sur les obstacles qu’ils rencontrent, sur leurs besoins en accompagnement et en financement, et sur les perspectives de développement de leurs idées.
Certains projets ont déjà bénéficié d’un soutien institutionnel, tandis que d’autres cherchent encore les moyens de se structurer.
Le séminaire a été marqué par plusieurs interventions d’experts, portant notamment sur les politiques nationales de recherche scientifique, sur les partenariats entre centres de recherche et entreprises, sur le rôle du secteur industriel dans la valorisation des projets des jeunes, ainsi que sur les mécanismes permettant d’améliorer l’environnement entrepreneurial.
L’objectif principal de la rencontre était de créer un pont solide entre la recherche universitaire et l’économie réelle, et d’explorer des pistes concrètes pour commercialiser les résultats de la recherche scientifique.
Pour les organisateurs, il s’agit d’offrir aux jeunes porteurs de projets l’opportunité de concrétiser leurs idées, de les transformer en entreprises viables et de contribuer à la modernisation du tissu économique national.
Le ministre a appelé à multiplier ce type d’initiatives pour faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs capables de relever les défis du futur.
En concluant son intervention, M. Hidaoui a insisté : « L’innovation n’est pas un slogan, mais une culture à construire ».
Et pour y parvenir, a-t-il dit, il faut des financements stables, un accompagnement constant, et une véritable synergie entre universités, industriels et institutions publiques.
À Batna, ce message a trouvé un écho particulier chez les jeunes, déterminés à jouer un rôle actif dans la transformation économique du pays.
R. R.
