La finale aller de la Ligue des nations féminine, disputée vendredi soir à Kaiserslautern, a accouché d’un score nul et vierge, reflet d’un duel intense, stratégique et indécis. L’Allemagne, portée par une première période dominatrice, a longtemps semblé capable de prendre l’avantage, mais la défense espagnole, riche de son expérience de championne en titre, a résisté avec sang-froid.
Les Espagnoles, moins inspirées en début de match, ont néanmoins trouvé le moyen d’inquiéter leurs adversaires en seconde période, confirmant que rien n’est joué avant le retour prévu mardi au stade Metropolitano de Madrid. Devant un public attentif et conquis par le niveau de jeu proposé, l’équipe allemande a entamé la rencontre avec intensité.
Les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg ont multiplié les projections et les mouvements collectifs, obligeant l’arrière-garde espagnole à rester constamment en alerte.
Si les occasions franches se sont accumulées, la Mannschaft a pêché dans le dernier geste, échouant à concrétiser une domination pourtant nette.
Les Espagnoles, tenantes du titre, ont connu une première période difficile, acculées par le pressing allemand.
Mais leur réaction après la pause a totalement rééquilibré la rencontre.
Plus tranchante, plus audacieuse, la Roja féminine a progressivement repris le contrôle du ballon.
Esther Gonzalez, précieuse par ses appels et sa puissance, a cru ouvrir le score sur une frappe limpide, mais le poteau est venu sauver la gardienne allemande.
Cette action a réveillé les locales, qui ont immédiatement répliqué par une tentative puissante de Klara Bühl, elle aussi stoppée par le montant espagnol.
La tension est alors montée d’un cran, chaque équipe cherchant l’ouverture sans jamais rompre défensivement.
Les transitions rapides, les duels au milieu de terrain et les retours défensifs ont rythmé une fin de match intense où les deux sélections ont refusé de céder.
Ce 0-0, loin d’être fade, témoigne au contraire d’un affrontement de très haut niveau entre deux nations majeures du football féminin.
Tout se jouera désormais lors du match retour mardi à Madrid, où l’Espagne, poussée par son public, tentera de conserver son sacre, tandis que l’Allemagne croira plus que jamais en ses chances après avoir montré une solidité qui pourrait peser lourd dans la quête du titre.
R.S
