Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme : plus de 8.000 personnes ont perdu la vie en 2025 à la suite des épidémies de choléra et de mpox qui traversent plusieurs régions du continent.
Lors d’un point de presse en ligne, Yap Boum II, responsable adjoint de la réponse continentale au mpox, a livré un bilan préoccupant qui souligne l’ampleur des défis sanitaires auxquels l’Afrique est confrontée.
Selon les données du CDC Afrique, 132.008 cas de mpox ont été enregistrés depuis le début de l’année, dont plus de 40.000 confirmés, entraînant 952 décès.
Parallèlement, l’épidémie de choléra continue de se propager dans 24 pays africains, totalisant 308.935 cas et 7.131 décès.
Ces chiffres révèlent une situation critique résultant de facteurs structurels : accès insuffisant à l’eau potable, faiblesse des infrastructures d’assainissement, surcharge des systèmes de santé et multiplication des urgences sanitaires.
Le CDC a également rappelé que l’Afrique fait face à un nombre record d’alertes : 186 urgences de santé publique classées à risque modéré ou élevé ont été recensées au cours de l’année.
Dans un contexte où plusieurs pays sont déjà confrontés à des crises humanitaires et climatiques, la gestion simultanée de plusieurs épidémies complique la mobilisation rapide des moyens et la capacité de réponse.
Les experts appellent à renforcer les stratégies de prévention, à accélérer l’amélioration des infrastructures sanitaires, et à coordonner davantage les efforts entre États africains et partenaires internationaux.
Sans une action concertée et durable, les flambées épidémiques risquent de s’intensifier, compromettant encore davantage la stabilité sanitaire sur le continent.
R. I.
