Le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Pr Kamel Sanhadji, a affirmé, jeudi à Alger, que l’expérience algérienne en matière de production de médicaments et de technologies de la santé constituait un choix pratique que les pays africains peuvent adopter, à la faveur de la disponibilité d’une infrastructure industrielle et de contrôle garantissant un produit pharmaceutique sûr et de haute qualité.
Dans une déclaration en marge des activités du premier jour de la Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et de technologies de la santé, qui se tient du 27 au 29 novembre courant, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, sous le Haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et ouverte par le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, M. Sanhadji a indiqué que la proximité géographique et les données économiques partagées entre les pays du continent font de l’expérience algérienne un modèle inspirant.
Dans ce contexte, il a souligné que l’Algérie disposait d’une expertise non négligeable dans la fabrication de médicaments et de vaccins qui, malgré leur précision technique, « sont maîtrisés avec succès par l’industrie nationale, grâce aux compétences scientifiques et laboratoires qualifiés ».
La contribution de l’Algérie aux initiatives africaines communes vise à renforcer la souveraineté sanitaire du continent, a-t-il précisé, estimant que la mise à disposition de l’expertise nationale au profit des pays du continent « représente un prolongement naturel du rôle de l’Algérie dans le soutien à la coopération Sud-Sud, particulièrement dans les domaines liés à la sécurité sanitaire et à l’innovation pharmaceutique ».
Et d’ajouter que l’Algérie devance de nombreux pays du continent en termes de capacités de production, en abritant plus de 30% des usines pharmaceutiques actives en Afrique, ce qui reflète, selon lui, « un capital accumulé important sur lequel il est possible de compter dans les processus de partenariat et de transfert de technologies ».
Pr. Sanhadji a également souligné que l’Algérie avait réalisé des taux élevés en termes d’approvisionnement et de disponibilité des médicaments par rapport à la moyenne africaine, ce qui rend l’expérience algérienne « transférable et applicable selon les normes de l’OMS ».
S’agissant de la sécurité sanitaire, le président de l’ANSS a mis en avant le rôle central de son organisme dans le contrôle de la production, à travers des mécanismes de veille scientifique continue, visant à garantir la conformité des produits et à protéger la santé des citoyens, précisant que « toute substance médicamenteuse n’est autorisée à la commercialisation qu’après avoir fait l’objet d’un suivi rigoureux et la vérification de sa sécurité et de son innocuité ».
