Au Forum DKNEWS, un rendez-vous qui ne cesse d’imposer son influence dans le paysage médiatique et intellectuel algérien, le professeur Abidat Abdelkrim, président de l’Organisation nationale pour la sauvegarde de la jeunesse (ONSJ), a livré une intervention dense, scientifique et profondément alarmante sur la situation de la toxicomanie en Algérie.
Face à un public nombreux, composé de journalistes, d’experts, de responsables sécuritaires et de représentants de la société civile, il a dressé un tableau précis de la réalité vécue par les jeunes, tout en appelant à une mobilisation nationale urgente et coordonnée.
Cet événement, marqué par un hommage solennel à Cherbal Abdelmadjid, dit Antar, figure emblématique du journalisme national et fondateur inspiré du Forum DKNEWS, a offert une réflexion de haut niveau sur les défis sociaux, sécuritaires et institutionnels liés à la montée de la consommation de drogues chez les jeunes.
Un hommage à Cherbal Abdelmadjid : la mémoire d’un bâtisseur du débat citoyen
Le Professeur Abidat Abdelkrim a tenu à honorer la mémoire de Cherbal Abdelmadjid, dit « ANTAR », qui a marqué de son empreinte l’histoire de la presse algérienne et la promotion du débat citoyen.
Le professeur Abidat a salué la vision de cet homme de presse : « Cherbal Abdelmadjid restera à jamais dans nos mémoires comme l’homme qui a donné à la presse nationale une dimension nouvelle : celle de l’éducation, du débat et de la transmission de valeurs », dont l’engagement pour un journalisme pédagogique et citoyen continue d’inspirer des générations d’acteurs de la vie publique.
Le professeur Abidat lui a consacré des mots justes : « Cherbal Abdelmadjid restera à jamais dans nos mémoires comme l’homme qui a donné à la presse nationale une dimension nouvelle : celle de l’éducation, du débat et de la transmission de valeurs.
» Cette évocation n’était pas qu’un hommage : elle rappelait à quel point le rôle des médias est crucial pour éclairer l’opinion, prévenir les dérives et accompagner les jeunes dans leurs choix de vie.

Un diagnostic national sans concession
Le professeur Abidat a livré un constat clair : la consommation de drogues en Algérie s’est installée durablement.
Le pays, autrefois simple zone de transit, est aujourd’hui devenu un marché de consommation touchant toutes les couches sociales.
Selon lui, près de 3 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans seraient concernés par une consommation occasionnelle ou régulière, dont 3 % de jeunes femmes — un chiffre alarmant qui voit l’usage se féminiser progressivement.
Une tendance qui montre que le phénomène n’épargne plus aucun segment social, ni aucune catégorie socioprofessionnelle.
Les équipes de terrain de l’ONSJ constatent également une consommation de plus en plus précoce, parfois dès le collège, alimentée par : la pression sociale, les tensions familiales, le chômage, l’oisiveté, le vide culturel, et l’influence massive des réseaux sociaux.
Abidat explique que « les signaux faibles », souvent invisibles pour les familles, sont essentiels à détecter dès leur apparition : isolement progressif, changement d’humeur, dépenses inhabituelles, baisse brutale de rendement scolaire, fréquentation de nouveaux cercles à risque. « Les signaux faibles sont souvent négligés.
Le rôle des familles est de les repérer tôt », insiste-t-il, rappelant que l’alerte précoce permet une prise en charge rapide et efficace.
Facteurs sociétaux : un terreau propice aux comportements à risque
Dans son analyse, le professeur Abidat revient longuement sur les facteurs structurels qui amplifient le phénomène.
Parmi les principales causes citées : l’explosion démographique, la densité urbaine et le manque d’espaces de loisirs, la démission ou l’impuissance parentale, l’éclatement de la cellule familiale, la déperdition scolaire, le chômage structurel des jeunes, l’errance sociale et le vide culturel.
70 % de la population algérienne ayant moins de 30 ans, l’impact sociétal est immense.
Ce contexte, combiné aux mutations numériques, crée un environnement vulnérable.
Les réseaux criminels l’ont rapidement compris : ils ciblent les adolescents sur les réseaux sociaux à travers des messages, des contenus anonymes, des promesses de bien-être ou de performance.
À l’échelle mondiale, la drogue constitue le deuxième plus grand marché économique, générant environ 500 milliards de dollars annuellement, selon les estimations internationales.
L’ONU consacre, chaque année, 50 milliards de dollars à la lutte contre ce fléau.
Dans ce vaste marché, l’Algérie reste exposée, notamment en raison de sa géographie stratégique, utilisée par les réseaux pour acheminer les substances vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Prévention, prise en charge et réinsertion : une stratégie triptyque
Pour le professeur Abidat, la lutte efficace contre la toxicomanie repose sur trois piliers indissociables. Prévention : parler la langue des jeunes, La prévention doit être modernisée, précise-t-il, notamment à travers des dispositifs interactifs dans les écoles, la mobilisation de psychologues et éducateurs spécialisés, l’adaptation aux codes numériques des adolescents, l’implication d’influenceurs et de créateurs de contenu, la diffusion de témoignages d’anciens consommateurs.
« Nous devons parler la langue des jeunes et nous adapter à leurs outils de communication », insiste-t-il.
Les campagnes traditionnelles ne suffisent plus : les jeunes doivent être atteints directement dans leurs espaces numériques, leurs habitudes scolaires, sportives ou culturelles.
Prise en charge : une intervention rapide et humaine
Au sein de l’ONSJ, des équipes pluridisciplinaires (psychologues, médecins, éducateurs, travailleurs sociaux) interviennent désormais à travers tout le territoire.
Les centres d’accueil, comme celui de Bouchaoui, offrent une prise en charge globale basée sur : une désintoxication naturelle et accompagnée, un suivi psychologique durable, un encadrement socio-éducatif, une observation médicale régulière.
L’approche est humanisée : le toxicomane est considéré comme une victime, non comme un délinquant.
La nouvelle législation le confirme, selon les services de sécurité : la loi 25-03, modifiant la loi 04-18, consacre une orientation réhabilitative et non punitive.
Réinsertion : reconstruire l’avenir
La réinsertion sociale est « aussi importante que la désintoxication », insiste Abidat .Elle repose sur : l’intégration dans des activités sportives, l’accès à la culture et à l’éducation, des ateliers d’art, un suivi psychosocial régulier, l’accompagnement vers l’emploi ou la formation. L’objectif est d’éviter la rechute, en redonnant au jeune confiance, structure et autonomie.
Bouchaoui : un centre modèle à l’échelle nationale
Situé en pleine forêt, le centre de Bouchaoui constitue désormais une référence nationale.
Avec ses 2 000 m², il accueille des jeunes venant de toutes les wilayas du pays.
Son approche repose sur : hydrothérapie, mécanothérapie, programmes de fitness, suivi psychologique et médical, sessions éducatives, accompagnement en réinsertion.
Depuis 2019, près de 1 000 jeunes y ont été pris en charge, avec 80 % de réussite dans la réinsertion durable « un chiffre remarquable à l’échelle internationale ».
Services de sécurité : une bataille quotidienne face à l’évolution des réseaux
Le Forum DKNEWS a également donné la parole aux responsables de la DGSN et de la Gendarmerie nationale, qui ont exposé les défis sécuritaires auxquels l’Algérie est confrontée.
Trafic de synthèse : des méthodes de plus en plus sophistiquées.
Les services notent une mutation profonde du trafic : substances synthétiques, cocaïne, psychotropes, produits déguisés en bonbons ou comprimés colorés, réseaux mobiles et discrets dans les quartiers sensibles, micro-trafic autour des lycées et campus universitaires.
« Les réseaux s’adaptent constamment », explique le représentant de la DGSN.
« Ils exploitent les failles numériques, les zones peu surveillées et les canaux informels.
Notre veille doit être permanente.
» Réseaux sociaux : un terrain d’action prioritaire.
Les trafiquants utilisent : comptes anonymes, messageries instantanées, plateformes d’échanges cryptés, faux profils ciblant des adolescents. Les forces de sécurité ont développé des unités spécialisées pour : surveiller les profils suspects, collaborer avec les plateformes numériques, détecter les modes opératoires, protéger les jeunes du ciblage algorithmique, mener des opérations de cyber-enquête.
« La prévention et la répression doivent aller de pair », indique le représentant de gendarmerie. Écoles et universités : un front essentiel
Les campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires ont montré un impact positif : meilleure perception des risques, détection précoce accrue, participation active des enseignants, renforcement du rôle de la famille.
Mais les intervenants reconnaissent qu’il faut aller plus loin : adapter les formats, intégrer les outils numériques, intensifier les actions tout au long de l’année et renforcer les équipes éducatives.
Coopération interinstitutionnelle : la clé d’une stratégie nationale.
Le Forum a mis en lumière la nécessité d’une coordination étroite entre : DGSN, Gendarmerie nationale, Douanes, ONSJ, services hospitaliers, psychologues, associations locales, familles.
Les acteurs de terrain insistent : « Aucun acteur ne peut agir seul.
C’est un combat collectif.
» Vers une stratégie nationale intégrée.
À la lumière des échanges, les recommandations centrales formulées lors du Forum sont nombreuses : créer des centres régionaux inspirés du modèle Bouchaoui, renforcer l’arsenal juridique de lutte contre les réseaux criminels, moderniser les techniques d’enquête et de veille numérique, développer une plateforme nationale de données sur la consommation et les risques, former davantage les forces de sécurité aux nouvelles drogues, associer les anciens toxicomanes aux campagnes d’accompagnement, renforcer la participation des familles et de la société civile.
Un appel national à la responsabilité collective
À la fin de son intervention, le professeur Abidat Abdelkrim a lancé un message d’engagement et d’espoir : « Ensemble, nous pouvons protéger nos jeunes, anticiper les dangers et construire une société plus résiliente et solidaire.
La jeunesse est notre avenir et elle mérite notre attention, notre engagement et nos actions concrètes.
» Dans un pays où la jeunesse constitue la majorité, la lutte contre la toxicomanie dépasse les institutions : elle touche au projet national lui-même.
Familles, écoles, médias, associations, services de sécurité et experts doivent agir ensemble pour préserver les générations futures.
L’Algérie, aujourd’hui mobilisée, avance vers une stratégie intégrée, ferme et humaine, capable de répondre à un défi sociétal majeur et d’assurer aux jeunes un avenir digne, sécurisé et porteur d’espérance.
Dans l’Algérie contemporaine, la jeunesse occupe une place stratégique, à la fois comme force démographique et comme moteur potentiel de transformation sociale.
Avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 30 ans, les dynamiques sociétales et les enjeux du développement futur se jouent largement dans ce segment.
Pourtant, cette frange essentielle de la société se trouve au carrefour de défis multiples : pressions économiques, attentes sociales, mutations culturelles rapides, environnement numérique complexe.
Dans un contexte national en pleine restructuration sociale, institutionnelle et économique, la question de la jeunesse dépasse le cadre du discours et exige une compréhension journalistique plus profonde, ancrée dans les réalités quotidiennes du terrain.
La transformation sociale des jeunes en Algérie est avant tout marquée par une transition difficile entre scolarité, formation, accès à l’emploi et intégration citoyenne.
Ce passage, autrefois linéaire, devient désormais fragmenté, influencé par les inégalités locales, l’évolution des modes de vie et la densité de nouveaux besoins.
Beaucoup de jeunes se retrouvent face à un paradoxe : une société en modernisation rapide, mais où les leviers d’émancipation restent parfois inaccessibles ou insuffisamment valorisés.
Les programmes d’insertion, les dispositifs de soutien, la vie associative et culturelle existent, mais leur appropriation varie selon les régions et les catégories sociales, laissant apparaître des écarts significatifs entre aspirations et réalités quotidiennes.
Dans les quartiers urbains comme dans les zones rurales, la jeunesse exprime des attentes fortes : la stabilité socio-économique, la justice sociale, l’accès à un cadre de vie digne, des loisirs structurés, une vie associative dynamique, et surtout une reconnaissance institutionnelle qui dépasse les discours de circonstance.
Les aspirations évoluent également sous l’effet des technologies numériques, qui redessinent les modes de communication, de formation et même les modèles de réussite personnelle.
La digitalisation ouvre des opportunités inédites, mais expose aussi les jeunes à de nouveaux dangers : désinformation, dérives sociales, contenus violents ou extrémistes, cybercriminalité, addictions numériques et manipulation algorithmique.
Sur le terrain, les enjeux sécuritaires sont devenus indissociables des questions sociales.
La lutte contre les réseaux de drogues, les phénomènes de violence urbaine, les actes de délinquance et les trafics divers concerne particulièrement les jeunes, non seulement en tant que victimes mais parfois comme cibles de réseaux organisés.
Les forces de sécurité multiplient les opérations préventives et répressives, sensibilisant les familles et les institutions éducatives.
Cependant, ces actions ne peuvent être véritablement efficaces que si elles s’inscrivent dans une stratégie sociale globale, capable de traiter les causes profondes : le désœuvrement, le manque d’opportunités, l’absence d’accompagnement psychologique, et un environnement urbain parfois dépourvu d’infrastructures socioéducatives adaptées.
Il serait toutefois réducteur de décrire la jeunesse algérienne uniquement à travers le prisme des difficultés ou des risques.
Elle se distingue également par un dynamisme remarquable : jeunes entrepreneurs créant des microprojets innovants, associations locales investies dans le bénévolat, clubs sportifs qui animent les quartiers, étudiants engagés dans des initiatives citoyennes, influenceurs qui tentent de produire un contenu positif malgré la saturation médiatique.
Cette énergie, bien que vibrante, nécessite un encadrement institutionnel solide pour se transformer en véritable moteur de développement. Dans plusieurs wilayas, les infrastructures dédiées à la jeunesse connaissent un renouveau visible : maisons de jeunes rénovées, centres culturels réhabilités, stades de proximité, bibliothèques communales modernisées, programmes de formation en entrepreneuriat, événements culturels à grande échelle, salons sur les métiers de demain et actions de sensibilisation dans les lycées.
Ces efforts témoignent d’une volonté politique claire, mais leur efficacité dépend de leur proximité avec les besoins réels des jeunes, notamment ceux des milieux vulnérables.
La dimension économique constitue l’un des axes centraux de l’équation sociale.
L’emploi reste une préoccupation majeure et un marqueur de l’intégration sociale.
Les dispositifs mis en place, tels que l’appui aux startups, la microfinance ou les filières de formation professionnelle, offrent des perspectives nouvelles.
Mais le marché du travail en mutation impose des compétences précises, souvent éloignées des formations traditionnelles.
Beaucoup de jeunes diplômés se retrouvent confrontés à un décalage entre leur spécialité académique et les besoins réels des entreprises. Cette inadéquation alimente un sentiment de frustration et parfois de marginalisation.
L’entrepreneuriat jeune apparaît dès lors comme une alternative porteuse.
De nombreux projets émergent dans les domaines du numérique, de l’agroalimentaire, de l’artisanat moderne, de la culture, de l’événementiel ou des solutions écologiques.
Ces initiatives incarnent une volonté de construire localement, de proposer des réponses créatives aux besoins de la société.
Mais l’entrepreneur jeune reste confronté à des obstacles : accès limité au financement, bureaucratie persistante malgré les réformes, manque d’accompagnement technique ou juridique, marché local restreint selon les régions.
Parallèlement, les transformations sociales ont mis en lumière de nouveaux défis psychologiques : anxiété face à l’avenir, perte de repères, pressions scolaires, solitude numérique, rupture du lien familial chez certains jeunes, fragilité des espaces de dialogue.

Le Professeure Khedidja Bessedik à l’EHS psychiatrique Frantz-Fanon de Blida
Beaucoup de jeunes sortent du cycle secondaire sans orientation précise, parfois sans réelle motivation, ce qui augmente le risque de décrochage et, par ricochet, de vulnérabilité sociale.
Alerte sur une montée de la fatigue émotionnelle, particulièrement chez les 16–25 ans, liés à la combinaison entre crise économique, influence des réseaux sociaux et difficultés de projection.Les institutions travaillant avec la jeunesse doivent donc renforcer les programmes de prévention, d’écoute et d’accompagnement, en particulier dans les milieux scolaires et universitaires.
Un autre enjeu majeur touche à la cohésion sociale.
Dans certaines zones urbaines périphériques, le manque d’infrastructures, les difficultés économiques et la densité de la population créent un terrain propice aux tensions, aux incivilités et à l’émergence de petits groupes délinquants.
Les opérations menées régulièrement par les services de sécurité visent à restaurer un climat de confiance, mais l’ancrage durable de la stabilité passe par l’action complémentaire des institutions sociales : éducation, culture, sport, formation, médiation.
La sécurité ne se construit pas uniquement par la répression ; elle repose également sur la prévention, l’inclusion et l’ouverture d’opportunités concrètes. L’école, qui devrait être le premier espace de socialisation, joue un rôle déterminant dans la formation citoyenne et l’ancrage des valeurs.
Cependant, elle subit les pressions du système éducatif actuel : surpopulation dans certaines classes, programmes lourds, manque de médiation pédagogique.
Beaucoup de jeunes sortent du cycle secondaire sans orientation précise, parfois sans réelle motivation, ce qui augmente le risque de décrochage et, par ricochet, de vulnérabilité sociale.
D’où la nécessité d’un rapprochement plus solide entre institutions éducatives, collectivités locales, centres de formation et acteurs associatifs pour accompagner les jeunes vers une trajectoire constructive.
Le numérique, omniprésent dans le quotidien des jeunes, est à la fois une opportunité et un risque majeur.
Les réseaux sociaux jouent un rôle central dans la construction identitaire, la diffusion des tendances culturelles, la circulation de l’information et la mobilisation communautaire.
Cependant, ils exposent également à des contenus nuisibles, à la cyberdélinquance, aux arnaques, au harcèlement en ligne et à des phénomènes de radicalisation virtuelle dans certains cas isolés.
Les autorités renforcent les dispositifs de surveillance numérique et les campagnes de sensibilisation, mais l’éducation aux médias reste insuffisamment intégrée dans les établissements scolaires.
Former les jeunes à la pensée critique et à l’usage responsable du numérique constitue un impératif national.
Sur le plan institutionnel, la relation entre l’État et la jeunesse évolue progressivement vers une approche plus participative.
Plusieurs initiatives ont tenté d’impliquer les jeunes dans les prises de décisions locales, notamment à travers des conseils consultatifs, des plateformes numériques ou des programmes de volontariat.
Ces dispositifs, bien que prometteurs, doivent être dynamisés et rendus plus attractifs pour que les jeunes s’y identifient réellement.
Une jeunesse qui ne se sent pas représentée finit par se détourner de la vie publique, ce qui fragilise la cohésion sociale et la démocratie participative.
Enfin, les défis sécuritaires contemporains ne peuvent être dissociés des enjeux sociaux : drogues dures, psychotropes, microtrafiqs, cybercriminalité, violences en milieu scolaire, rixes de quartiers, migrations irrégulières.
Les services de sécurité déploient des efforts considérables, souvent salués par les communautés locales.
Mais ces efforts doivent être accompagnés d’une mobilisation sociale globale : éducation, prévention, loisirs encadrés, participation citoyenne, soutien psychologique, présence institutionnelle forte.
Une société stable repose sur un équilibre entre fermeté sécuritaire et soutien social.
L’Algérie avance, malgré les défis, vers une transformation profonde de son rapport à la jeunesse.
Les enjeux sont complexes mais porteurs d’espoir.
