L’Assemblée populaire nationale a franchi hier mardi une nouvelle étape majeure dans
la dynamique économique du pays en adoptant, à une large majorité, le projet de loi
de finances (PLF) pour l’année 2026.
Une adoption marquée par un débat dense, des amendements substantiels et une volonté commune d’inscrire le développement national dans une trajectoire de stabilité, de modernisation et de soutien concret au citoyen.
Présidée par Brahim Boughali, en présence du ministre des Finances Abdelkrim Bouzred et de plusieurs membres du gouvernement, la séance plénière a permis aux députés d’examiner en détail les 12 propositions inscrites dans le rapport complémentaire de la commission des finances.
Certaines ont été validées, d’autres écartées ou retirées, dans un esprit de responsabilité et d’équilibre budgétaire.
Parmi les mesures phares adoptées, l’introduction de l’article 50 bis a particulièrement retenu l’attention.
Ce nouveau dispositif prévoit une augmentation modérée de 400 dinars de la taxe sur les billets de transport international, qu’il s’agisse de trajets individuels ou collectifs, par voie aérienne ou maritime. L’objectif affiché est clair : renforcer la liquidité du Trésor public et consolider durablement les recettes de l’État, sans pénaliser excessivement les usagers.
Autre décision majeure : l’amendement de l’article 89 consacré à la régularisation fiscale volontaire.
Désormais, les citoyens et opérateurs économiques en situation d’irrégularité disposent d’un cadre plus incitatif pour se conformer à leurs obligations avant le 31 décembre 2026.
Le taux de l’impôt unique libératoire est ramené de 10 % à 8 %, accompagné d’une procédure simplifiée et sans sanctions, afin de renforcer la confiance entre l’administration et les contribuables.
Sur le plan social, les députés ont validé l’article 134 bis, prolongeant jusqu’à fin 2026 l’exonération de la TVA et la réduction des droits de douane sur les viandes blanches congelées importées.
Une mesure destinée à offrir des produits à prix raisonnables, stabiliser le marché national et réduire la pression sur le pouvoir d’achat des ménages.
La dimension économique et entrepreneuriale n’a pas été en reste.
L’amendement de l’article 158 sur les micros zones d’activités ouvre la voie à une meilleure organisation des espaces dédiés aux jeunes porteurs de projets.
Le nouveau mécanisme confie désormais aux présidents des Assemblées populaires communales la décision d’attribuer, de convertir ou d’annuler les concessions sur les terrains relevant du domaine privé de l’État dans ces zones.
Une décentralisation destinée à accélérer la création de petites entreprises et à dynamiser l’économie locale.
Dans une intervention appréciée, Mohamed Ben Hachem, président de la Commission des finances et du budget de l’APN, a salué l’ensemble des dispositions introduites dans ce PLF 2026.
Il a souligné leur rôle dans la protection du pouvoir d’achat, la consolidation des équilibres macroéconomiques et l’amélioration continue des services publics.
Selon lui, ce texte traduit une ambition claire : encourager l’investissement, accompagner les startups, soutenir une croissance durable et orienter les moyens de l’État vers les secteurs stratégiques, notamment les énergies renouvelables.
Adopté dans un climat de responsabilité et d’ouverture, le budget 2026 se veut ainsi un outil de réforme et de progrès, conciliant rigueur financière, justice sociale et vision économique tournée vers l’avenir.
R.N
