Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudene, a affirmé, vendredi à Alger, qu’une santé publique durable ne saurait être réalisée sans un environnement sain.
Dans une allocution lue en son nom par le chef de Cabinet du ministère de la Santé, M. Khalil Reda Hadj Mati, à l’ouverture du 3e Congrès de la Société algérienne de pneumologie (SAP), jumelé au 1er Congrès de la Ligue arabe des pneumologues, M. Ait Messaoudene a souligné que « la politique de santé publique intègre désormais la surveillance épidémiologique des maladies respiratoires liées à l’environnement, car la santé et l’environnement sont aujourd’hui indissociables dans une politique nationale visant à atteindre le développement durable ».
Saluant le choix du slogan retenu pour ce 3e Congrès de la SAP, à savoir « Environnement et poumon », le ministre a mis en avant « l’importance de ce thème au moment où les défis environnementaux se multiplient avec des effets de plus en plus délétères sur la santé respiratoire », estimant que « la lutte contre les pathologies respiratoires d’origine environnementale repose avant tout sur la prévention et la sensibilisation, et ce, à travers l’encouragement des modes de vie sains, la réduction du tabagisme et le renforcement de la sécurité en milieux professionnels ».
Il a, dans ce cadre, réaffirmé, « le soutien constant du ministère à la recherche scientifique, à travers le renforcement des centres d’exploration fonctionnelle respiratoire, la consolidation de la coopération intersectorielle pour le contrôle de la qualité de l’air et le développement de programmes de sensibilisation et de prévention destinés à la population ».
Après avoir pris la présidence de Ligue arabe des pneumologues, le président de la SAP, Pr Merzak Gharnaout, a indiqué que le 3e Congrès de la SAP, jumelé au 1e Congrès de la Ligue arabe des pneumologues, rassemblait des experts algériens, arabes et européens pour examiner l’impact des facteurs environnementaux sur la santé respiratoire et échanger les dernières études et expériences scientifiques en matière de prévention, de diagnostic et de traitement.
Ces deux événements sont axés sur l’impact du changement climatique et de la pollution environnementale sur la santé respiratoire, ainsi que sur l’importance d’établir une vision arabe commune pour atténuer les répercussions de ce phénomène sur les citoyens, a-t-il dit.
Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue arabe des pneumologues, Dr Mohammad Hasan Altarawneh, a souligné le rôle pionnier de l’Algérie dans le soutien à la recherche scientifique et le développement des systèmes de santé arabes.
Le 1er Congrès de la Ligue arabe des pneumologues se veut « une plateforme pour unifier les efforts médicaux arabes face aux défis sanitaires croissants engendrés par le changement climatique », a-t-il dit.
De son côté, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Pr Kamel Sanhadji, a mis en avant l’importance majeure que revêt cette double rencontre, qui permet de présenter les expériences algériennes, arabes et même européennes en matière de lutte contre les maladies thoraciques.
Ces deux événements, auxquels ont pris part des instances médicales internationales, dont la Société thoracique américaine (ATS), la Société européenne de pneumologie (ERS) et la Société africaine de pneumologie de langue française (SAPLF), devraient déboucher sur d’importantes recommandations pour une santé publique durable.
A cette occasion, trois médecins spécialistes ayant rendu d’éminents services au secteur de la santé ont été honorés.
Il s’agit du Pr Ardjoun, du Pr Yahia Berrabah et de la défunte Khadidja Ali Kacem à titre posthume.
