L’université Mohamed-Boudiaf de M’sila a abrité, lundi dernier, l’ouverture du premier congrès scientifique international consacré à l’intelligence artificielle (IA) dans les médias sportifs et à l’éthique professionnelle, une rencontre d’envergure qui réunit plus de 150 chercheurs et spécialistes venus de six pays : Algérie, France, Liban, Soudan, Yémen et Arabie saoudite.
Cet événement inédit, organisé par l’Institut des sciences et techniques des activités physiques et sportives (ISTAPS), en collaboration avec le laboratoire de gouvernance des médias sportifs et de gestion sportive en Algérie, ambitionne de jeter les bases d’une réflexion globale sur les enjeux technologiques et éthiques qui redéfinissent le monde des médias sportifs.
Le président du congrès, le professeur Abdelouahab Zouaoui, a précisé que cette manifestation scientifique s’articule autour de huit axes majeurs, allant de l’exploration des applications de l’intelligence artificielle dans le journalisme sportif à l’étude des défis techniques, juridiques et moraux liés à son utilisation.
Des conférences plénières et des ateliers de discussion permettront d’échanger sur les pratiques actuelles et les perspectives d’intégration de ces nouvelles technologies dans le paysage médiatique sportif, tout en favorisant les partenariats entre universités arabes et internationales.
Le professeur Djalaleddine Sellah, directeur du laboratoire de gouvernance des médias sportifs, a souligné que « le train de la technologie avancée propulsée par l’intelligence artificielle roule à grande vitesse, et il ne s’agit plus d’un choix, mais d’une nécessité de le rejoindre ».
Selon lui, l’IA a désormais investi tous les domaines, et les médias sportifs ne font pas exception.
Elle permet une meilleure analyse des performances, une couverture plus immersive des événements et une interaction personnalisée avec le public.
Le chercheur a ajouté que cette révolution technologique impose une réflexion profonde sur les nouvelles responsabilités des journalistes et sur la préservation des valeurs fondamentales de l’éthique professionnelle.
« L’objectivité, la transparence et le professionnalisme doivent rester les piliers de toute pratique médiatique, même à l’ère de l’intelligence artificielle », a-t-il affirmé.
Pendant deux jours, les participants débattront des opportunités offertes par l’IA pour améliorer la qualité de la production médiatique et renforcer le rôle éducatif et social du sport.
Les conclusions issues des ateliers donneront lieu à des recommandations concrètes destinées à accompagner les médias sportifs dans leur transition numérique, tout en préservant la rigueur déontologique et la crédibilité du journalisme sportif moderne.
R.S
